Marie-Annick Lépine lance un cri du cœur pour la musique québécoise : « Faisons-nous ce qu’il faut pour garder notre culture vivante ? »

Marie-Annick Lépine, la talentueuse chanteuse et multi-instrumentiste des Cowboys Fringants, a partagé un message à la fois tendre, lucide et empreint d’inquiétude quant à l’avenir de la chanson francophone au Québec.
Sur ses réseaux sociaux, l’artiste s’est confiée sur une réalité
qui la préoccupe profondément : la jeune génération semble se
détourner de la musique d’ici.
« Après deux tounes que je choisis, elles me demandent si elles
peuvent mettre leurs listes de lecture. C’est assez varié, mais il
n’y a rien de québécois et très peu de francophones », écrit-elle
en parlant de ses filles.
Ce constat soulève une question qui résonne bien au-delà de sa propre famille :
« Faisons-nous ce qu’il faut pour garder notre culture vivante ? »
À la veille du Premier Gala de l’ADISQ, où elle est en nomination pour l’album folk de l’année, Marie-Annick confie qu’elle aurait préféré « être collée sur [ses] filles » pour son anniversaire, le 5 novembre, une date chargée d’émotion puisqu’elle correspond à l’âge qu’avait Karl Tremblay au moment de son décès.
Malgré tout, elle sera présente par respect pour l’industrie musicale et pour les artistes d’ici :
« Je respecte trop notre industrie et surtout nos artistes », dit-elle, tout en doutant du nombre de téléspectateurs qui suivront le gala « un mercredi soir ».
Avec humilité, elle ne s’attend pas à repartir avec un Félix, mais elle profite de l’occasion pour mettre en lumière la relève :
« Mon vote personnel irait aux Hay Babies, magnifiques sur scène comme sur disque. »
Pour elle, ces artistes incarnent l’espoir d’une génération qui
doit continuer à faire vibrer le Québec à travers ses accents, ses
histoires et sa musique.
Mais, comme elle le souligne avec une pointe de nostalgie, encore
faut-il que les jeunes les écoutent.


