Invitée au balado Tête de cochon, la légendaire rockeuse Marjo s’est livrée avec une rare sincérité sur son parcours artistique et sur la raison profonde qui l’a toujours poussée à défendre son naturel, envers et contre tout. Connue pour sa voix brute et sa présence scénique sans compromis, Marjo a rappelé qu’elle a très tôt fait le choix de chanter ses propres mots, refusant même certains textes proposés par de grandes plumes de l’industrie, dont Luc Plamondon. Un refus qui n’était pas un caprice, mais une question d’identité.
« Je ne me reconnaissais pas dans ces chansons », confie-t-elle. « Je ne ressentais rien. Je savais que si je les chantais, je ne serais plus moi. »
Pour l’artiste, interpréter les mots des autres aurait signifié trahir sa vérité. Elle explique que cela l’aurait éloignée de sa ligne artistique et de ce qui fait sa force : l’authenticité. Marjo affirme que son naturel est sa signature, et qu’elle préfère une performance imparfaite mais sincère à une interprétation lisse et artificielle.
Elle est également revenue sur sa récente apparition au Gala de l’ADISQ, où certains observateurs ont noté une voix plus fragile. Loin de s’en formaliser, Marjo retient surtout l’émotion partagée avec le public. « Un show, c’est fait pour faire vibrer, pas pour être parfait », affirme-t-elle.
Fidèle à elle-même, elle assume son âge, sa voix, ses choix et ses imperfections. Elle revendique une liberté artistique totale, même si celle-ci déplaît parfois. Directe, vraie, sans filtre, Marjo demeure une artiste entière qui refuse de se conformer aux standards.À travers cette discussion touchante, elle démontre que rester naturelle, c’est aussi accepter sa vulnérabilité, ses forces et ses failles. Une leçon d’authenticité portée par une femme qui, depuis toujours, choisit d’être vraie plutôt que conforme.
