Cinq ans de guerre de voisinage : une retraitée obligée de vendre sa maison pour une simple histoire de clôture

Son acharnement judiciaire va lui coûter plus qu’elle ne pouvait imaginer. Jenny Field, une retraitée britannique de 76 ans vivant à Poole, près de Southampton, vient de perdre sa maison… à cause d’un conflit de clôture avec sa voisine. Une querelle de voisinage banale, mais qui s’est transformée en une bataille infernale de cinq années.
Selon une étude OpinionWay publiée en mai 2025, 82 % des gens affirment faire confiance à leurs voisins. Pourtant, les relations peuvent parfois se dégrader très vite, surtout lorsque des questions de territoire sont en jeu. C’est exactement ce qui est arrivé à Jenny Field.
Tout commence en juin 2020, lorsque Jenny estime que la nouvelle clôture de sa voisine avance d’environ 30 cm sur son terrain. Convaincue d’être dans son bon droit, elle décide de faire appel à des paysagistes pour la démolir.
Une décision lourde de conséquences : la voisine porte plainte pour destruction, vol et intrusion. L’affaire arrive devant les tribunaux et, en décembre 2022, les juges donnent raison à la plaignante.
Jenny est alors condamnée à verser 13 500 € de dommages et intérêts, ainsi que 2 450 € de frais de justice. Mais la retraitée refuse d’abandonner. Elle multiplie les recours, les lettres, les procédures… au point d’être accusée d’abus judiciaire. “Le volume de correspondance est excessif et peut être perçu comme vexatoire”, lui rappelle un juge.
Chaque appel confirme les décisions précédentes. À force de s’entêter, les frais explosent. Aujourd’hui, la note dépasse les 130 000 €, une somme impossible à payer pour la septuagénaire.
À bout, elle se résigne :
“Je n’ai pas les moyens de payer.”
Elle doit vendre sa maison pour rembourser
Après cinq ans de stress, de procédures et d’amertume, Jenny n’a plus qu’une seule solution : mettre sa maison en vente. Estimée à 600 000 £ (environ 693 000 €), elle servira à rembourser ses dettes judiciaires.
“Je la vends parce que je suis obligée, et parce que j’en ai assez de vivre ici.”
Une triste conclusion pour une histoire qui aurait pu être réglée autrement. Preuve qu’un simple conflit de clôture peut, parfois, coûter bien plus qu’un morceau de terrain.



