Laval : la fermeture de la fermette du Centre de la nature déclenche une vague d’indignation

Juste avant Noël, le maire de Laval Stéphane Boyer se retrouve au cœur d’une tempête politique et émotionnelle. L’annonce de la fermeture définitive de la fermette du Centre de la nature, lieu prisé par les familles lavalloises depuis les années 1970, a déclenché une réaction citoyenne massive.

Une décision qui ne passe pas

Le budget 2026, déposé le 19 décembre, confirme que la fermette sera fermée de façon permanente, en raison de la vétusté des installations et de coûts d’entretien jugés trop élevés. La Ville affirme que les bâtiments ne respectent plus les normes actuelles de bien-être animal, et qu’une reconstruction nécessiterait plusieurs millions de dollars.

Mais pour de nombreuses familles, la fermette représente bien plus qu’un bâtiment. C’est un lieu d’apprentissage, d’éveil et de souvenirs, notamment pour les enfants qui n’ont pas facilement accès à des animaux en milieu urbain.

Une mobilisation rapide et massive

La population n’a pas tardé à réagir. Une pétition citoyenne a récolté près de 15 000 signatures en moins de quatre jours.

Le parti d’opposition Action Laval demande une consultation publique sur l’avenir de la fermette. La conseillère municipale Isabelle Piché dénonce un abandon graduel causé par des années de sous-financement, et critique une décision prise sans en avertir les électeurs lors de la dernière campagne.

La réponse du maire Boyer

Face à la grogne, le maire Stéphane Boyer a réagi sur ses réseaux sociaux le 23 décembre. Il affirme comprendre la tristesse et la colère des citoyens. Cependant, il maintient que les conditions actuelles ne permettent plus de faire fonctionner la fermette en respectant les standards de bien-être animal.

La Ville y consacre déjà 600 000 $ par année, et les coûts de modernisation seraient trop élevés.

« Nous étudions une alternative plus durable, en partenariat avec une ferme éducative lavalloise, dans le respect total des animaux », a indiqué le maire.

Des citoyens toujours mécontents

Malgré cette tentative d’apaisement, les commentaires de mécontentement continuent d’affluer. De nombreux citoyens réclament le maintien de la fermette sur son site actuel, certains évoquant même des solutions créatives :

• Financement participatif
• Partenariats avec des universités
• Implication communautaire

Un citoyen commente avec sarcasme :

« Pourquoi ne pas remplacer les élus par des chèvres ? Ce serait moins coûteux. »

 Et maintenant ?

La pression est forte sur la mairie. La fermeture d’un lieu aussi emblématique, annoncée juste avant Noël, ajoute une charge émotive à la controverse. Les prochaines semaines seront cruciales pour la Ville, qui devra choisir entre maintenir le cap… ou écouter la voix des familles.

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