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Un nouvel investissement du gouvernement Legault fait sourciller et alimente l’incompréhension
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Un nouvel investissement du gouvernement Legault fait sourciller et alimente l’incompréhension

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Capture decran 2025 12 28 165732 Un nouvel investissement du gouvernement Legault fait sourciller et alimente l’incompréhension

Un autre investissement majeur du gouvernement de François Legault soulève de sérieuses questions et provoque l’incompréhension, autant chez les observateurs que chez plusieurs contribuables québécois.

Au début du mois de décembre, le gouvernement provincial a accordé un contrat de 280 millions de dollars à Telus afin d’assurer le maintien de son ancien réseau de télécommunication, pourtant jugé désuet depuis plusieurs années. Cette décision surprend d’autant plus que le Québec a récemment complété la mise en place d’un nouveau réseau, conçu précisément pour remplacer l’ancien.

Or, le gouvernement n’a jamais caché son intention de se départir de ce vieux système, un objectif clairement affiché depuis 2017. Malgré cela, des sommes colossales continuent d’y être injectées pour en assurer le fonctionnement temporaire.

Le nouveau réseau, quant à lui, a été complété en mars dernier après huit années de travaux. Initialement évalué à 8,2 millions de dollars, le projet a connu des dépassements de coûts spectaculaires, faisant grimper la facture finale à 46,9 millions de dollars, soit une augmentation de 472 %. Le gouvernement explique ces retards et ajustements par des modifications apportées au projet en cours de route, ainsi que par des délais jugés inévitables.

Mais les coûts ne s’arrêtent pas là. Maintenant que la construction est terminée, il faudra encore brancher l’ensemble des ministères et organismes gouvernementaux au nouveau réseau, une étape qui entraînera des coûts additionnels estimés à 33 millions de dollars.

À cela s’ajoute un autre élément troublant : en plus du récent contrat de 280 M$, Telus avait déjà obtenu, en 2023, un contrat de 189,9 millions de dollars pour assurer le maintien du même réseau vieillissant. Résultat : alors que le gouvernement investit massivement dans un nouveau système censé remplacer l’ancien, il continue parallèlement de financer ce dernier à grands frais.

En combinant l’ensemble des sommes engagées, le remember du projet est saisissant. Le coût global aurait explosé de plus de 6 600 %, pour atteindre une facture totale avoisinant 549,8 millions de dollars.

Selon les informations disponibles, la migration complète des ministères et organismes vers le nouveau réseau ne serait finalisée qu’en 2027, tandis que l’entente avec Telus pour le maintien de l’ancien réseau se prolongerait au moins jusqu’en 2028. Une situation qui alimente de nombreuses interrogations sur la planification, la gestion des fonds publics et la cohérence des décisions gouvernementales.

Ce nouvel investissement massif s’ajoute ainsi à une liste de projets technologiques aux coûts largement supérieurs aux prévisions initiales, ravivant le débat sur la gouvernance, la transparence et la reddition de comptes au sein de l’État québécois.

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