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Manque d’ambulances au Québec : voici les secteurs les plus touchés
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Manque d’ambulances au Québec : voici les secteurs les plus touchés

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Capture decran 2025 12 30 154447 Manque d’ambulances au Québec : voici les secteurs les plus touchés

La pénurie d’ambulances continue de susciter de vives inquiétudes au Québec, particulièrement en Estrie, où les paramédics tirent actuellement la sonnette d’alarme. La combinaison d’une hausse marquée des appels, d’une couverture incomplète du territoire et de ressources limitées complique sérieusement les interventions d’urgence.

Selon le Syndicat des paramédics de l’Estrie, l’achalandage dépasse largement les normales quotidiennes. Dès lundi en début d’après-midi, la pression était déjà palpable sur le terrain.

Le président syndical, Samuel Côté, indique que 172 appels avaient été enregistrés à 12 h 30, alors que la moyenne habituelle se situe autour de 150 appels pour une journée complète. Cette hausse rapide a saturé le réseau, laissant peu — voire aucune — ambulance disponible dans plusieurs secteurs.

Cette surcharge a entraîné une couverture incomplète du territoire et des ajustements constants dans la priorisation des appels. Les interventions jugées moins urgentes ont été particulièrement touchées, avec des délais pouvant atteindre trois à quatre heures, comparativement à environ dix minutes en temps normal.

Même si aucun arrêt cardiorespiratoire n’a subi de délai déraisonnable jusqu’à maintenant, Samuel Côté prévient que le risque demeure bien réel si la situation devait se prolonger.

Plusieurs municipalités de l’Estrie sont directement affectées par cette pénurie, notamment :

  • Sherbrooke
  • Magog
  • Stanstead
  • Richmond
  • Windsor
  • East Angus
  • Weedon

Dans ces secteurs, la gestion des ressources est devenue un véritable casse-tête pour les équipes d’urgence.

Le syndicat estime qu’au moins deux ambulances supplémentaires seraient nécessaires pour maintenir un seuil de sécurité minimal sur l’ensemble du territoire estrien.

Du côté du CIUSSS de l’Estrie–CHUS, on affirme qu’aucune demande ponctuelle d’ajout d’ambulance n’a été refusée récemment. Le coordonnateur Guy Bouchard précise que quatre ambulances ont été ajoutées dans certains secteurs, ce qui a permis de stabiliser temporairement la situation.

Toutefois, la demande visant à ajouter deux ambulances supplémentaires pour toute la période des Fêtes a été refusée, le système étant déjà à sa capacité maximale — une décision qui continue d’inquiéter les paramédics.

Sur le terrain, les équipes constatent que dès qu’un véhicule se libère, il est immédiatement réaffecté à un nouvel appel, alimentant un cercle vicieux de délais prolongés.

Pour les paramédics, cette réalité soulève de sérieuses préoccupations quant à la sécurité de la population, surtout durant une période déjà exigeante pour l’ensemble des services d’urgence. La situation met une fois de plus en lumière la fragilité du réseau préhospitalier dans certaines régions du Québec.

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