Alexandra Mongeau, la fille de Maurice « Mom » Boucher, se confie pour une rare fois sur son adolescence
Maurice « Mom » Boucher, figure emblématique du crime organisé au Québec et ancien chef des Hells Angels, a laissé une trace indélébile dans l’histoire criminelle de la province.
Mais derrière ce personnage controversé se cache une réalité plus intime : celle de sa fille, Alexandra Mongeau, qui a grandi dans l’ombre de cette réputation sulfureuse.
Porter le nom de Boucher n’a pas été de tout repos. Entre l’attention médiatique constante et le jugement du public, Alexandra a dû affronter des défis bien différents de ceux d’une adolescente ordinaire.
Naviguer entre l’image publique de son père et sa propre quête d’identité a été un véritable parcours du combattant.
De passage à Lagacé le matin sur les ondes du 98,5, Alexandra s’est ouverte pour une rare fois sur son adolescence et les défis qu’elle a rencontrés en grandissant.
« C’est sûr que jeune, je voyais les répercussions quand j’essayais de me faire des amis. Et même à 18 ans, quand je cherchais un travail, j’avais toujours cette peur : quand est-ce que mon boss va savoir qui est mon père? Parce qu’on sait que le monde est petit… Ça finit toujours par se savoir. »
Elle raconte que cette crainte constante l’a poussée à travailler plus fort, consciente qu’elle vivait dans un environnement où le passé de son père pouvait ressurgir à tout moment.
« La journée où ça se savait à mon travail, on venait directement me voir et c’était : ‘J’espère que je n’aurai pas de troubles.’ C’est là que j’ai commencé à sentir les dommages collatéraux, parce que je vivais dans son ombre. »
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Malgré le passé criminel de Maurice Boucher, Alexandra garde des souvenirs empreints d’affection envers lui.
« C’était un amour tellement contradictoire, parce que c’était un bon père avec moi. Mais de l’autre côté, je n’avais pas le droit de dire aux gens que je l’aimais. »
Elle décrit cette dualité comme une forme d’aliénation parentale vécue à grande échelle, sous les yeux de tout le Québec.
« À 8 ans, c’était comme si je vivais de l’aliénation parentale, mais devant le Québec au complet. Quand j’essayais de chercher du soutien autour de moi, de dire que je m’ennuyais de mon père… la réponse, c’était toujours : ‘Ton père, lui, ce qu’il méritait.' »
Aujourd’hui, en regardant ses réseaux sociaux, on découvre qu’Alexandra Mongeau a trouvé un certain équilibre. En couple et récemment devenue maman, elle semble s’être construite une vie loin du tumulte de son passé familial.
Son témoignage met en lumière la complexité des relations familiales face à des figures publiques controversées. Derrière chaque nom célèbre, il y a des proches qui vivent les répercussions, souvent dans le silence.
Alexandra, en brisant ce silence, offre une perspective humaine sur une histoire qui a longtemps été racontée uniquement à travers le prisme du crime.
