Tribune Tendance
En cours de lecture
« Bloquons tout » : mauvaise nouvelle pour les salariés qui manifesteront le 10 septembre
Tribune Tendance
Tribune Tendance

« Bloquons tout » : mauvaise nouvelle pour les salariés qui manifesteront le 10 septembre

Avatar photo
Capture decran 2025 09 07 045110 « Bloquons tout » : mauvaise nouvelle pour les salariés qui manifesteront le 10 septembre

Alors que les syndicats et collectifs appellent à paralyser la France les 10 et 18 septembre 2025, de nombreux travailleurs comptent se joindre au mouvement.

Mais si le droit de grève est garanti par la Constitution, les employeurs pourraient tout de même réserver une désagréable surprise à leurs salariés.

Gares SNCF, axes routiers, dépôts logistiques comme Amazon, péages gratuits, voire radars et distributeurs de billets visés : les organisateurs promettent de « bloquer le pays ». Le mot d’ordre est clair : montrer la force de la rue après le vote de confiance prévu le 8 septembre à l’Assemblée.

Pour être reconnue comme légale, une grève doit être :

  • collective et concertée,
  • liée à des revendications professionnelles (salaires, horaires, conditions de travail),
    et non purement politiques, rappelle Actu-Juridique.

👉 Dans le secteur privé, pas besoin de préavis : un salarié peut se mettre en grève sans avertir son employeur.
👉 Dans le secteur public, un syndicat représentatif doit déposer un préavis au moins 5 jours à l’avance. Et dans les domaines sensibles (transports, santé, éducation), des obligations de service minimum ou des restrictions s’appliquent.

Participer à la grève entraîne une suspension du contrat de travail. Conséquence directe : pas de salaire pendant la durée de l’absence.

  • Dans le privé, la retenue est proportionnelle au temps non travaillé.
  • Dans la fonction publique, chaque journée ou demi-journée de grève équivaut à une retenue de 1/30ᵉ du traitement mensuel.

Une seule exception existe : si la grève résulte d’une faute grave de l’employeur (ex. non-paiement du salaire), la rémunération peut être maintenue.

Au-delà de la perte financière, un salarié qui dépasserait le cadre légal — en bloquant abusivement les locaux ou en empêchant ses collègues non-grévistes de travailler — s’expose à des sanctions disciplinaires voire des poursuites judiciaires.

Le collectif « Bloquons tout » prévient déjà :

« Ce qui arrive n’est pas une simple mobilisation. »

⚠️ En résumé : manifester est un droit, mais les journées des 10 et 18 septembre pourraient coûter cher aux salariés, aussi bien sur le plan financier que disciplinaire.

Défiler vers le haut