Bruno Pelletier avoue avoir eu peur de tout perdre : «Je croyais que ma voix ne reviendrait pas»

Par Eve Demers – 27 novembre 2025, 

Bruno Pelletier a bouleversé plusieurs téléspectateurs lors de son passage à Ça finit bien la semaine, où il a fait une rare confession : il a véritablement craint pour sa voix… et pour sa carrière.

Invité de Julie Bélanger et Jean-Michel Anctil, le chanteur s’est replongé dans ses souvenirs, évoquant avec tendresse ses débuts, lorsqu’il chantait avec sa conjointe de l’époque, Nathalie, devant le Château Frontenac. À l’époque, ils pouvaient récolter jusqu’à 75 $ en une soirée en interprétant des classiques de Harmonium ou de Paul Piché. Une époque de liberté, de passion et d’idéalisme.

Mais aujourd’hui, c’est une histoire plus fragile qu’il a partagé. Bruno a confié avoir vécu, lors de sa dernière tournée, un moment de grande panique : sa voix a commencé à lâcher. Une fatigue soudaine, des performances difficiles à maintenir, et une peur viscérale de ne plus pouvoir chanter.

«J’ai dit à ma conjointe que c’était peut-être fini. Que je ne pourrais plus monter sur scène.»

Pour lui, impossible d’imaginer offrir un spectacle «à moitié». L’idée de ne pas être à la hauteur, de trahir son public ou lui-même, lui était insupportable. Ce doute l’a profondément ébranlé.

Heureusement, après plusieurs rendez-vous avec son ORL et un repos bien mérité, sa voix est revenue peu à peu. Il a dû apprivoiser cette fragilité nouvelle, apprendre à s’écouter, à ralentir. Aujourd’hui, il affirme avoir retrouvé ses capacités vocales — et croise les doigts pour que cela tienne.

«Je touche du bois. Mais je reviens avec beaucoup de gratitude.»

Ce passage difficile lui a apporté plus qu’un simple soulagement : un recul, une humilité nouvelle. Il revient avec le cœur plein de reconnaissance pour un métier qu’il chérit toujours autant, mais qu’il regarde maintenant avec une sagesse différente.

Dans cet entretien sincère et émouvant, le public a redécouvert un Bruno Pelletier vrai, humain, sensible. Une légende qui, malgré son immense talent, n’échappe pas aux tempêtes intérieures. Et c’est peut-être ce qui le rend encore plus touchant.