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«Ça m’a brisée qu’il dise ça!» Anne-Élisabeth Bossé s’effondre en entrevue en parlant de son père
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«Ça m’a brisée qu’il dise ça!» Anne-Élisabeth Bossé s’effondre en entrevue en parlant de son père

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Capture decran 2025 05 21 101637 «Ça m'a brisée qu'il dise ça!» Anne-Élisabeth Bossé s'effondre en entrevue en parlant de son père

L’actrice Anne-Élisabeth Bossé a livré un témoignage déchirant lors de son passage au podcast Ouvre ton jeu animé par Marie-Claude Barrette.

Connue pour sa sensibilité et sa transparence, la comédienne s’est exprimée avec une sincérité bouleversante au sujet de son père, atteint de la maladie d’Alzheimer. Un moment empreint d’émotion qui a profondément touché les auditeurs.

À la question « Quelle est ta relation avec la mort ? », Anne-Élisabeth a plongé dans ce qui est sans doute l’une des douleurs les plus profondes de sa vie : celle d’avoir peu à peu perdu son père, de son vivant.

« Mon père est atteint d’Alzheimer depuis quelques années. Ça a été fulgurant. Il est encore là, mais il ne me reconnaît plus. On n’a pas eu le temps d’apprivoiser ça ensemble. »

Avec émotion, elle évoque la violence du diagnostic, tombé alors qu’il venait tout juste de prendre sa retraite de la Sûreté du Québec, où il était enquêteur. Passionné par son travail, son père a été confronté à une perte de repères brutale, suivie d’une dégénérescence rapide.

 

L’un des moments les plus poignants de son témoignage survient lorsqu’elle raconte les paroles de son père au début de la maladie :

« Il a dit : je vais guérir! Ça m’a tuée. Ça m’a brisée qu’il essaie de dire qu’il allait déjouer l’indéjouable. »

C’est ce refus d’abandon, cette volonté naïve mais sincère d’un père qui espère vaincre ce qu’on ne peut pas vaincre, qui a profondément bouleversé la comédienne.

Anne-Élisabeth parle aussi d’un « deuil blanc », ce type de chagrin silencieux et continu qui se vit en parallèle de la présence physique de la personne aimée. Elle souligne à quel point la maladie d’Alzheimer est inhumaine, injuste, impitoyable.

« J’ai pleuré les deux années d’avant. Quand j’ai vu mon père regarder Plan B à la télé sans savoir que c’était moi… j’ai été deux semaines sur le carreau. »

Malgré la douleur, Anne-Élisabeth trouve du sens dans son engagement comme porte-parole de la Fédération québécoise des sociétés Alzheimer, une manière pour elle de reprendre un peu de pouvoir face à l’impuissance.

« Je n’ai pas trouvé d’autre façon d’être en paix… ça me donne de la poigne sur quelque chose. »

 

Son récit, empreint de lucidité, de rage, d’amour et de tristesse, est un cri du cœur qui jette une lumière crue sur une maladie encore trop taboue. Anne-Élisabeth Bossé nous rappelle que derrière chaque patient atteint d’Alzheimer, il y a des proches qui se battent avec courage et dignité, jour après jour.

 

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