Depuis quelques jours, une nouvelle fait vivement réagir dans le milieu scolaire. Ce qui devait encadrer un simple jeu d’hiver s’est transformé en véritable casse-tête pour plusieurs écoles.
Avec le retour des buttes de neige dans les cours d’école, à la demande de l’ancien ministre de l’Éducation Bernard Drainville, les enfants ont retrouvé un plaisir bien connu. Mais derrière ce retour attendu, une série de nouvelles recommandations soulève de nombreuses questions.
Ces règles proviennent de l’Union réciproque d’assurance scolaire du Québec, un regroupement qui offre des services d’assurance à 65 centres de services scolaires sur 72. Elles ont été transmises à plusieurs établissements sous forme de recommandations à suivre.
Rapidement, des directions d’école ont sonné l’alarme. Selon elles, les exigences imposées vont beaucoup trop loin et sont difficiles, voire irréalistes, à appliquer sur le terrain.
Francis Côté, président de la Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement (FQDE), fait partie de ceux qui dénoncent la situation. Il reconnaît que les enfants adorent jouer dans les buttes de neige, mais souligne que le problème survient lorsque tout devient excessivement complexe.
Finalement, le contenu précis de ces recommandations a commencé à circuler. Et c’est là que plusieurs ont été surpris par leur niveau de détail.
La hauteur des buttes devrait se situer entre 1,8 et 3 mètres, avec une pente d’environ 25 %. Une zone précise de remontée et d’attente devrait aussi être clairement identifiée.
«Ça n’a pas de sens»: de nouvelles règles concernant les buttes de neige dans les cours d’école, sinon le casque sera obligatoirehttps://t.co/7kPYN4WtF1
— Le Journal de Montréal (@JdeMontreal) December 16, 2025
À cela s’ajoute une inspection quotidienne obligatoire pour vérifier l’état de la neige, la présence de glace, d’eau ou d’imperfections. Un registre de vérification devrait être rempli chaque jour.
Les écoles devraient également élaborer un plan de surveillance, un calendrier d’utilisation selon l’âge des élèves et un plan de communication destiné aux parents. Et si la butte ne respecte pas toutes ces normes, le port du casque deviendrait obligatoire.
Pour plusieurs directions, ces règles créent une lourde charge administrative. Elles estiment que ces exigences risquent de décourager les écoles de maintenir les buttes de neige, malgré leur popularité auprès des élèves.
Au cœur du débat, une question revient sans cesse. Comment trouver l’équilibre entre la sécurité des enfants et le bon sens, sans transformer un jeu hivernal en procédure bureaucratique?
Pour l’instant, ces recommandations continuent de faire réagir. Et dans plusieurs écoles, on se demande si le plaisir simple de glisser sur une butte de neige ne devient pas, peu à peu, un luxe difficile à gérer.
