Ce dimanche ensoleillé devait être une simple journée de détente. Un pique-nique, des rires d’enfants, un coin tranquille sous les arbres… Rien ne laissait présager que quelques secondes d’inattention pourraient transformer ce moment en cauchemar.
« Maman, papa, venez voir ! L’arbre a des rayures, il est trop
beau ! »
C’est ce cri d’émerveillement de ma fille qui a tout déclenché. En
s’approchant de ce tronc “bizarre”, elle tendait la main, fascinée
par les motifs de l’écorce.
À quelques centimètres près, elle aurait touché un groupe
de chenilles urticantes, parfaitement camouflées.
Heureusement, mon mari a eu le bon réflexe. En un bond, il a attrapé sa main juste avant le contact.
Ces chenilles processionnaires, quasi
invisibles à l’œil nu, se fondent dans le décor. Leurs poils
microscopiques peuvent provoquer des brûlures,
démangeaisons, œdèmes, voire des troubles respiratoires en
cas de contact ou d’inhalation.
Chez les enfants, les réactions peuvent être violentes. Une simple
caresse sur un tronc infesté peut mener à une urgence médicale.
Ces insectes se retrouvent souvent :
- Sur les pins, chênes et bouleaux ;
- En bordure de sentier ou de forêt ;
- Et parfois même dans les parcs urbains.
Dès l’incident évité, nous avons prévenu la mairie et
l’Office national des forêts (ONF).
Leur intervention a été rapide : zone sécurisée, arbres traités et
panneau d’avertissement installé.
Cette réaction a sans doute évité d’autres accidents — car beaucoup d’enfants auraient fait comme la nôtre : toucher “pour voir”.
La nature est belle, mais parfois trompeuse. Voici quelques gestes simples pour éviter les mauvaises surprises :
✅ Observer avant de toucher : un tronc “joli”
peut abriter un danger.
✅ Éduquer les enfants : un simple “je peux toucher
?” peut suffire.
✅ Se protéger légèrement : gants fins, trousse de
secours et vigilance.
✅ Signaler toute présence suspecte : à la mairie
ou aux services forestiers.
Les enfants adorent explorer. Plutôt que d’interdire,
expliquons.
Dites-leur que certains insectes “portent un costume d’arbre” pour
se cacher, et qu’ils peuvent piquer comme un hérisson. Une image
simple, mais efficace.
Parler, c’est prévenir. Et prévenir, c’est protéger.
Depuis ce jour, nos promenades ont changé. Nous observons
davantage, nous expliquons plus, et nous profitons tout autant.
Car la nature n’est pas dangereuse, elle est
simplement vivante.
Et la comprendre, c’est la respecter.
👉 Leçon à retenir : même au cœur d’une belle
balade, un danger peut se dissimuler sous la beauté du décor.
Avant de toucher… regardez.
