Ces 10 habitudes du soir qui augmentent le risque d’AVC — et comment les corriger avant qu’il ne soit trop tard

On en parle encore trop peu, mais l’accident vasculaire cérébral (AVC) est la première cause de mortalité chez les femmes. À l’occasion de la journée mondiale contre l’AVC, il est important de rappeler les signes à reconnaître et les bons gestes à adopter.
Un risque souvent sous-estimé
Chaque année, plus de 18 000 femmes décèdent
d’un AVC, contre environ 12 000 hommes. C’est autant que les décès
dus au cancer du sein et du poumon réunis.
Et si le risque tend à diminuer chez les plus de 55 ans, il
augmente chez les 35 à 45 ans, une évolution qui
inquiète les spécialistes.
Pourquoi les femmes sont-elles plus à risque ?

Plusieurs facteurs favorisent la survenue d’un AVC : le
tabac, l’hypertension, le diabète et l’âge, qui est en
moyenne de 73 ans au moment de l’accident.
Mais certains éléments touchent plus particulièrement les
femmes.
Selon Charlotte Cordonnier, chercheuse à l’Inserm,
« une hypertension pendant la grossesse peut accroître les risques
d’AVC, même plusieurs années après ». Elle rappelle aussi que la
fibrillation auriculaire, lorsqu’elle touche une
femme, double le risque d’accident cérébral.
Depuis vingt ans, les femmes ont adopté des habitudes de vie plus proches de celles des hommes — notamment la consommation de tabac — ce qui explique en partie cette hausse du risque.
Des symptômes parfois différents et plus discrets

Chez la femme, les signes d’alerte d’un AVC
sont parfois moins évidents, ce qui retarde la
réaction.
Les symptômes classiques restent :
- un visage qui se déforme d’un côté,
- une parole difficile ou incohérente,
- un bras ou une jambe paralysé(e).
Mais d’autres signes, plus subtils, doivent aussi faire réagir :

- maux de tête intenses,
- troubles visuels,
- étourdissements,
- douleurs abdominales ou nausées soudaines.
Parce qu’ils semblent sans lien avec le cerveau, ces symptômes sont souvent ignorés ou minimisés, ce qui retarde la prise en charge. Pourtant, chaque minute compte : le cerveau est privé d’oxygène et les dommages peuvent devenir irréversibles.
Réagir vite peut sauver la vie

Face à un doute, il faut agir immédiatement. Si la personne présente :
- une parole troublée,
- un visage déformé,
- ou un bras inerte,
Appelez sans attendre le 15.
Décrivez les symptômes au médecin pour qu’il envoie une équipe
d’urgence. En attendant les secours, allongez la
victime et gardez votre calme.
Chaque seconde gagnée peut faire la différence entre un rétablissement complet et des séquelles durables.
En résumé
Les AVC ne concernent pas seulement les personnes âgées ni
uniquement les hommes. Les femmes, à tout âge, peuvent être
touchées — parfois sans s’en rendre compte.
Mieux connaître les signes spécifiques, c’est se
donner la chance d’agir à temps… et de sauver une vie.


