Tribune Tendance
En cours de lecture
Elle assure que le féminisme a saboté sa vie amoureuse : “Je regrette d’avoir rabaissé les hommes”
Tribune Tendance
Tribune Tendance

Elle assure que le féminisme a saboté sa vie amoureuse : “Je regrette d’avoir rabaissé les hommes”

Capture decran 2025 12 28 171353 Elle assure que le féminisme a saboté sa vie amoureuse : “Je regrette d’avoir rabaissé les hommes”

L’annonce est tombée comme un aveu tardif.
À 63 ans, une femme revient sur toute une vie de choix, de combats et de certitudes qu’elle pensait justes. Aujourd’hui, le bilan est amer.

Journaliste et écrivaine britannique, elle n’a jamais connu le mariage ni la maternité.
Sa vie sentimentale s’est résumée à quelques relations, dont la plus longue n’a duré que huit ans. Un constat qui l’a poussée à se poser une question dérangeante.

Tout commence à l’adolescence.
À 17 ans, elle découvre le mouvement de libération des femmes en Grande-Bretagne. Très vite, elle s’y reconnaît pleinement et se décrit alors comme “une féministe brillante et sûre d’elle, désireuse de faire étalage de ses facultés intellectuelles et de ne jamais laisser un homme avoir le dernier mot”.

Pendant des décennies, cette vision guide sa manière d’aimer.
Les relations ne sont plus des espaces de complicité, mais des terrains d’affrontement. Les hommes ne sont plus des partenaires, mais des adversaires.

Puis, avec le temps, le regard change.
Dans un témoignage accordé au média britannique The i Paper, elle fait une révélation centrale : le féminisme tel qu’elle l’a vécu n’a pas été une libération, mais une impasse personnelle.

“Je suis convaincue que si je continue à réserver une table pour une personne à 63 ans au lieu de m’installer en couple, c’est parce que, comme tant de femmes de ma génération, le féminisme a gâché ma vie amoureuse.”

Selon elle, les idéaux de la deuxième vague féministe lui ont inculqué une peur du couple et de la vie domestique, en présentant les hommes comme des rivaux plutôt que comme des alliés.

Avec le recul, elle reconnaît avoir franchi une ligne.
Ce n’était plus une quête d’égalité, mais une forme de domination assumée.

“Je comprends maintenant que non seulement je cherchais à prouver que j’étais leur égale – voire supérieure – intellectuellement, mais que je traitais chaque rencontre avec un homme comme s’il était mon adversaire. Je regrette d’avoir rabaissé les hommes.”

Son analyse est sans concession.
Elle évoque une attitude méprisante, une volonté constante d’avoir le dessus, même dans l’intimité.

“Je n’ai pas été ‘trop ambitieuse’. J’ai été méprisante. À force de briller, j’ai éteint l’autre.”

Aujourd’hui, ce retour en arrière se veut surtout un témoignage.
Elle rappelle que le féminisme repose sur l’égalité entre les femmes et les hommes, et non sur leur opposition. Lorsqu’il bascule dans une vision radicale, affirme-t-elle, il peut laisser derrière lui des vies marquées par la solitude.

À 63 ans, le constat est posé.
Et avec lui, un regret qu’elle n’avait jamais osé formuler aussi clairement.

Défiler vers le haut