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Une autre mauvaise nouvelle frappe les membres de Desjardins
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Une autre mauvaise nouvelle frappe les membres de Desjardins

Sophie Demers
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En juillet 2019, des millions de clients de Desjardins ont été choqués d’apprendre que l’institution financière avait subi un vol massif de données. En réponse, la coopérative avait offert à tous ses clients une adhésion gratuite à Equifax pour une période de cinq ans.

Le 20 juin dernier a marqué non seulement le cinquième anniversaire du vol massif de données chez Desjardins, mais aussi la fin de l’adhésion gratuite à Equifax accordée aux victimes pour une période de cinq ans. Ce service d’Equifax permettait aux bénéficiaires de recevoir des « alertes » en cas de vol d’identité ou de fuite de données, à l’instar de l’incident survenu chez Desjardins. « Il n’y a pas une protection infaillible », souligne Éric Parent, président-directeur général d’Eva Technologies et spécialiste en cybersécurité.

Par exemple, si quelqu’un ouvrait un nouveau compte bancaire ou faisait une demande de crédit en utilisant votre identité, cela générerait une nouvelle entrée dans votre dossier. Ainsi, le service d’Equifax était configuré pour envoyer une alerte par courriel ou via le dossier en ligne à l’abonné concerné.

Cependant, M. Parent souligne qu’il est « pénible » d’effacer cette entrée de votre dossier. Selon lui, cela peut prendre entre six mois et un an pour complètement « nettoyer » le dossier, une tâche souvent longue et laborieuse.

En effet, pour rectifier une entrée erronée chez Equifax, il est nécessaire de contacter l’agence et de prouver que « ce n’est pas vous qui avez initié la demande de crédit », explique M. Parent. « Lors d’un vol d’identité, l’impact sur la cote de crédit est significatif, et Equifax ne peut pas vraiment apporter de solution immédiate dans ces situations », ajoute-t-il.

Recevoir une alerte d’Equifax peut donner l’impression que des mesures sont prises, mais « cela ne constitue pas une protection robuste », affirme le spécialiste en cybersécurité.

Pour M. Parent, il est « malheureux » que la seule protection offerte aux Québécois dans de telles circonstances soit celle d’Equifax. « C’est un service pour lequel on s’abonne, et on attend qu’un dommage soit déjà survenu avant de tenter de résoudre le problème », conclut-il. Par ailleurs, si vous envisagez de prolonger votre abonnement aux services d’Equifax via Desjardins, sachez que le coût sera désormais de 25 dollars par mois.

Source: TVA Nouvelles

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