Changement majeur dans tous les magasins du Québec : les heures d’ouverture prolongées pourraient transformer vos fins de semaine

Un important changement pourrait bientôt redéfinir les habitudes des consommateurs québécois. Le gouvernement envisage d’étendre à toute la province son projet pilote autorisant les commerces à ouvrir plus tard, une mesure présentée comme un soutien essentiel aux détaillants en difficulté face à la concurrence en ligne.
Jusqu’ici testé uniquement à Gatineau, Laval et
Saint-Georges, le projet permettait aux magasins de
demeurer ouverts jusqu’à 20 h durant la fin de
semaine, et ce, sur une base volontaire.
Mais le ministre Samuel Poulin a annoncé lundi que
cette initiative pourrait désormais s’appliquer à toutes
les municipalités du Québec.
Québec propose maintenant d’aller encore plus loin : autoriser
les commerces de détail à ouvrir de 6 h à 21 h tous les
jours, à l’exception des jours fériés.
Une transformation majeure, puisque la plupart doivent actuellement
fermer à 17 h les samedis et dimanches, une règle
unique en Amérique du Nord.
Pour Samuel Poulin, il est temps de « moderniser » les pratiques québécoises et de se « retirer du chemin des entrepreneurs » afin de leur permettre de rivaliser avec les géants du commerce en ligne comme Shein ou Temu.
Selon le gouvernement, cette nouvelle flexibilité offrirait davantage de liberté aux propriétaires de boutiques et répondrait aux besoins d’une clientèle habituée à magasiner à toute heure, surtout depuis l’essor du commerce électronique.
La mesure pourrait aussi permettre une meilleure répartition de l’achalandage et une augmentation potentielle des ventes pour les petits détaillants.
Le projet de règlement sera publié mercredi, ouvrant la voie à
une consultation publique de 45 jours.
Québec souhaite entendre autant les commerçants que les
municipalités afin d’évaluer les impacts réels de l’élargissement
des horaires, notamment sur les coûts d’opération et la
disponibilité du personnel.
Cette réforme n’affecte pas les commerces
d’alimentation ni les pharmacies, qui bénéficient déjà de règles
plus souples.
À noter également : le projet pilote permettant aux
boutiques érotiques d’ouvrir jusqu’à 23 h se
poursuit sans modification.
Si adoptée, cette nouvelle réglementation pourrait donner un véritable souffle aux petits commerçants québécois et modifier la façon dont les gens magasinent leurs produits essentiels ou de loisir.
La balle est maintenant dans le camp des acteurs consultés. La décision finale suivra dans les prochains mois.


