La grève des pilotes d’Air Transat a finalement été évitée in extremis, mais pour plusieurs voyageurs, dont Léna Benoit, la journée de mardi a tourné au casse-tête coûteux et stressant, comme le rapporte TVA Nouvelles.
Avant même l’annonce de l’entente de principe, un vent de confusion soufflait déjà sur les départs. La compagnie a annulé 18 vols et devancé plusieurs autres sans préavis très clair, plongeant des centaines de passagers dans l’incertitude, parfois alors qu’ils étaient déjà en route vers l’aéroport.
Un voyage de rêve qui commence dans le chaos
Pour Léna Benoit et sa conjointe, le choc a été brutal. Cinq heures avant leur vol vers Malaga, un message de leur agence tombe : leur départ est annulé. Le couple, qui partait pour trois mois en Europe, a dû improviser un plan B en quelques heures.
Elles se sont rabattues sur Air Canada et ont racheté des billets vers Madrid, un détour imposé qui leur a coûté 800 $ de plus, sans compter l’hébergement plus cher que prévu. Résultat : un départ sous haute tension, alors même qu’elles pensaient avoir tout bien planifié.
Ironie du sort, Léna explique qu’elle avait justement choisi l’Europe cette année pour s’éloigner du climat d’incertitude aux États-Unis. Elle ne s’attendait pas à ce que la tempête la rattrape à la case départ.
Une entente signée, mais des dégâts bien réels
Pendant ce temps, Air Transat tentait de rassurer sa clientèle. Sa présidente et cheffe de la direction, Annick Guérard, a assuré que la priorité était de rétablir les opérations le plus rapidement possible.
Les perturbations n’ont pas touché que les départs. Des parents d’élèves en stage humanitaire au Pérou ont retenu leur souffle en apprenant que le vol de retour de leurs jeunes était annulé. Heureusement, leur agence avait déjà sécurisé un autre trajet avant même l’annonce officielle.
Francine Boivin Avsec, responsable du groupe, a salué l’efficacité de la coordination. Les étudiants seront finalement transférés sur un vol d’Air Canada dans la nuit de mardi à mercredi, sans retard majeur à l’arrivée.
Des agences en mode sauvetage
Selon plusieurs agences contactées, la majorité des voyageurs déjà à l’étranger ont pu être replacés.
- Chez Voyages Bergeron, on affirme qu’Air Transat « s’est organisée pour les rapatrier autrement », évitant ainsi des situations plus graves.
- Du côté de Travel Agent, Tina Beaulieu confirme que ses clients revenus de Cancún et Puerto Plata ont réussi à rentrer, malgré une journée particulièrement mouvementée.
Une question qui demeure : comment mieux protéger les passagers?
Si l’entente de dernière minute permet d’éviter une grève qui aurait paralysé des milliers de voyageurs, la journée de mardi laisse un arrière-goût amer à ceux qui ont payé le prix fort pour s’adapter.
Les annulations éclair, le manque de clarté
dans les communications et les coûts supplémentaires assumés par
les passagers soulèvent une question importante :
comment mieux protéger les voyageurs lorsque les
négociations syndicales éclatent au pire moment?
Pour l’instant, les avions redécollent… mais la confiance, elle, mettra peut-être plus de temps à se rétablir. ✈️
