Chrystia Freeland, jusqu’alors vice-première ministre et ministre des Finances du Canada, a annoncé ce matin sa démission, marquant une rupture significative avec le premier ministre Justin Trudeau.
Dans une lettre ouverte, elle exprime des désaccords profonds avec la direction prise par le gouvernement, particulièrement en réaction aux récentes évolutions politiques aux États-Unis.
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Dans sa communication, Freeland révèle que Justin Trudeau lui avait proposé un changement de portefeuille au sein du Cabinet, une offre qu’elle a refusée, y voyant un signe de perte de confiance.
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« Pour être efficace, un ministre doit parler au nom du Premier ministre avec toute sa confiance. Votre décision a clairement indiqué que je ne possédais plus cette confiance de façon crédible, » écrit-elle.
Freeland critique ouvertement la réaction du gouvernement canadien face à la politique de nationalisme économique agressif menée par la nouvelle administration américaine, qui inclut des menaces de tarifs élevés.
Ce soir, le premier ministre du Canada et les premiers ministres des provinces et territoires ont parlé des relations entre le Canada et les États-Unis. Soyons forts, intelligents et unis pour le Canada. pic.twitter.com/PtpsJ88wvE
— Chrystia Freeland (@cafreeland) December 12, 2024
Elle appelle à une gestion prudente des finances publiques pour préserver la capacité du Canada à faire face à une potentielle guerre tarifaire.
« Nous devons prendre au sérieux la menace de tarifs de 25 %… Il faut éviter les astuces politiques coûteuses que nous ne pouvons pas nous permettre, » ajoute-t-elle, plaidant pour une approche unie et robuste face aux défis internationaux.
Dans le cadre de l’Énoncé économique d’automne de cette année, nous doublons les montants des prêts accordés aux Canadiens pour l’ajout d’un logement accessoire à leur maison, ce qui stimule l’offre de logements et rapproche les familles. pic.twitter.com/JYWIoqfxpc
— Chrystia Freeland (@cafreeland) December 10, 2024
Malgré sa démission, Freeland reste déterminée à continuer de servir en tant que députée libérale et affirme son intention de se représenter lors des prochaines élections fédérales.
Sa carrière au gouvernement, qui a commencé en novembre 2015, inclut des rôles de ministre fédérale du Commerce international, des Affaires étrangères et des Affaires intergouvernementales avant de devenir ministre des Finances et vice-première ministre.
La démission de Chrystia Freeland représente un tournant pour le gouvernement Trudeau, soulignant des divergences internes significatives au moment où le pays fait face à des défis politiques et économiques majeurs.
Source : Chrystia Freeland
