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D’après une étude, la Gen Z préfère un animal de compagnie à un bébé
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D’après une étude, la Gen Z préfère un animal de compagnie à un bébé

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animal e1753283882396 D’après une étude, la Gen Z préfère un animal de compagnie à un bébé

Chez les jeunes adultes, on note un glissement net : moins d’enfants et davantage d’animaux de compagnie. Confrontée à des crises économiques, climatiques et sociales à répétition, la Génération Z trouve dans le chien ou le chat un réconfort immédiat et sans compromis.

Ces compagnons poilus offrent une présence affective constante, une responsabilité à taille humaine et un amour inconditionnel – des atouts précieux quand la parentalité traditionnelle paraît, pour l’instant, trop incertaine ou contraignante. C’est là un miroir de notre époque : face à l’inconnu, on cherche d’abord la chaleur d’un regard fidèle et d’un cœur qui bat à l’unisson du nôtre.

Chez les moins de 30 ans, l’envie d’avoir un enfant vacille comme jamais. Selon une étude OpinionWay de 2023, plus d’un tiers d’entre eux (34 %) se disent aujourd’hui peu ou pas du tout tentés par la parentalité. Derrière ce chiffre se profilent des inquiétudes profondes : anxiété liée au dérèglement climatique, instabilité économique, sentiment d’urgence écologique… Autant de freins qui font naître un questionnement sérieux sur l’avenir.

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Pourtant, le besoin d’affection et de lien ne disparaît pas : il se réinvente. De plus en plus, les jeunes adultes reportent leur désir de “prendre soin” vers un compagnon à poils ou à plumes. En France, plus de 60 % des foyers accueillent désormais un chien ou un chat, un taux en hausse de près de 47 % depuis 2021. Ces animaux ne sont plus de simples colocataires : ils deviennent de véritables membres de la famille, sources de réconfort et de stabilité au quotidien.

Ce glissement affectif trouve sa contrepartie dans un phénomène inédit : le “puppy blues”. À l’image du baby blues postnatal, de nombreux nouveaux propriétaires s’étonnent de vivre une forme de mélancolie en voyant leur animal grandir trop vite, comme si l’attachement profond suscitait à la fois joie et nostalgie.

Au final, loin d’être un simple effet de mode, cette tendance révèle une quête de lien sécurisant, plus accessible et réconfortant que la parentalité traditionnelle pour une génération en proie à l’incertitude.

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Voir son compagnon à quatre pattes comme un véritable enfant ne relève pas que d’une image poétique : c’est un engagement financier assumé. Chez les nouvelles générations, on ne lésine pas sur les soins et le confort : paniers haut de gamme, harnais sur mesure, petites bottines ou doudounes pour affronter l’hiver… Chaque détail est pensé pour dorloter l’animal comme on choyerait un tout-petit.

Pourtant, cet amour a un prix. D’après une enquête OpinionWay pour Patolo, 78 % des Français jugent les frais vétérinaires beaucoup trop élevés. Et pourtant, seuls 5 % des propriétaires souscrivent à une assurance santé animale, signe qu’on n’anticipe pas toujours ces dépenses essentielles, malgré l’intensité du lien affectif qui unit les foyers à leurs compagnons.

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