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D’autres coupures chez TVA : Pierre Karl Péladeau tire la sonnette d’alarme
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D’autres coupures chez TVA : Pierre Karl Péladeau tire la sonnette d’alarme

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tva D'autres coupures chez TVA : Pierre Karl Péladeau tire la sonnette d’alarme

Groupe TVA : une décision difficile secoue le paysage médiatique québécois

Un message troublant émerge en ce moment du cœur même de l’industrie télévisuelle québécoise. Derrière les caméras, au-delà des projecteurs, une réalité bien plus dure se dessine pour l’un des plus grands diffuseurs de la province. Ce n’est pas la première fois que des annonces bousculent les coulisses, mais celle-ci frappe avec une intensité particulière.

C’est Pierre Karl Péladeau, président et chef de la direction par intérim de Groupe TVA, qui a porté la lourde responsabilité de partager une nouvelle aux conséquences humaines et professionnelles majeures. Les mots choisis, bien que mesurés, traduisent une profonde inquiétude quant à l’avenir du groupe.

Des pertes qui laissent des traces

Selon le communiqué relayé par Radio-Canada, une trentaine de postes seront supprimés au sein de la télévision et de ses services associés. Cette vague de compressions s’ajoute à une série de mesures similaires prises au cours des dernières années. Et les chiffres donnent le vertige : depuis 2023, ce sont plus de 650 emplois qui ont été abolis, représentant la moitié du personnel.

« Ces équipes ont déjà subi d’importantes restructurations au fil des ans, dont deux majeures depuis 2023 », rappelle Pierre Karl Péladeau, soulignant la profondeur des changements déjà vécus.

Malgré les efforts mis en place pour rationaliser les opérations, le portrait reste sombre : un « déclin systémique » perdure depuis maintenant trois ans, malgré tous les ajustements.

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Une tempête dans un paysage qui change

Même si TVA conserve des parts de marché enviables, l’environnement dans lequel il évolue ne cesse de s’éroder. Les revenus, eux, racontent une autre histoire. En trois ans, les revenus publicitaires ont chuté de 27,7 millions de dollars. Les revenus d’abonnement suivent la même pente descendante.

La cause? Une transformation des habitudes des consommateurs qui se tourne de plus en plus vers les plateformes numériques américaines et les réseaux sociaux. Un transfert massif d’audience… et de revenus.

Un cri du cœur face aux géants du Web

Pierre Karl Péladeau ne mâche pas ses mots sur les conditions dans lesquelles doit survivre le groupe :

« Comment TVA peut-elle réussir à survivre dans un environnement aussi défavorable, qui demeure surréglementé et surtaxé alors que les géants du Web peuvent évoluer pratiquement sans contrainte? »

Cette question, lourde de sens, laisse entrevoir l’ampleur du défi qui se dresse devant les médias traditionnels québécois.

Un signal d’alarme pour toute l’industrie

Cette annonce s’inscrit dans un contexte plus large de bouleversements médiatiques. Ce n’est pas seulement l’histoire d’un groupe ou de ses employés, mais celle d’un système entier en pleine mutation. Et à mesure que les projecteurs s’éteignent pour certains, c’est la pérennité de la production locale, de la diversité des voix, et de l’information de proximité qui est en jeu.

Alors que TVA tente de naviguer dans cette tempête, une chose est claire : l’avenir des médias d’ici nécessitera bien plus que des efforts internes — il faudra repenser les règles du jeu.

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