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Décision controversée du gouvernement Legault : une facture salée attend la SAQ
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Décision controversée du gouvernement Legault : une facture salée attend la SAQ

Hanane Kabbab
Capture decran 2025 03 31 131232 Décision controversée du gouvernement Legault : une facture salée attend la SAQ

La Société des alcools du Québec (SAQ) pourrait bientôt devoir absorber une facture de près de 100 millions de dollars. En cause : la décision du gouvernement Legault de repousser la mise en place de la consigne sur les bouteilles de vin en verre.

Selon une analyse de Radio-Canada, le report de deux ans de cette réforme environnementale coûtera cher à la société d’État.

D’ici à l’entrée en vigueur de la consigne prévue pour mars 2027, la SAQ devra financer la collecte sélective en versant un montant important à Éco Entreprises Québec, organisme chargé de gérer les matières recyclables.

Ce report, attribué par le ministre de l’Environnement Benoit Charette aux retards dans l’implantation des nouveaux lieux de retour par Consignaction, oblige la SAQ à maintenir son verre dans la collecte traditionnelle.

Résultat : environ 77 000 tonnes de verre devront encore être triées chaque année via la collecte sélective, un processus plus coûteux.

Selon les calculs de Radio-Canada :

  • La SAQ devra verser 55 millions de dollars pour couvrir les frais en 2025.
  • En 2026, une seconde facture de 45 millions est attendue.

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Le président de la SAQ, Jacques Farcy, a déjà laissé entendre que cette nouvelle charge financière serait en partie refilée aux clients. En entrevue à Tout un matin, il avait expliqué que les coûts liés à la collecte sélective pourraient faire grimper les prix à la bouteille :

« Pour une bouteille à 15 $, la hausse de prix est d’environ 50 cents, dont 35 cents sont liés directement à la collecte des matières recyclables. »

Pour Maryse Vermette, PDG d’Éco Entreprises Québec, au-delà de la facture, c’est l’impact environnemental du verre qui doit aussi être pris en compte :

« Le verre, lorsqu’il passe par la collecte sélective, doit être trié et conditionné, ce qui engendre des coûts. Mais nous tenons à rassurer la population : ce verre sera bel et bien recyclé, et il aura une seconde vie. »

Alors que le Québec ambitionne de renforcer ses pratiques en matière de recyclage, ce report soulève de nombreuses questions. Les consommateurs, eux, devront peut-être mettre la main un peu plus profondément dans leurs poches à chaque visite à la SAQ.

À suivre…

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