Diplômée d’un bac +5 en finances… France Travail lui propose un emploi de Père Noël !

C’est une histoire aussi surréaliste que révélatrice du quotidien de plusieurs jeunes diplômés. Une jeune femme de 23 ans, originaire de Reims, pensait faire un pas de plus vers sa carrière en finances en s’inscrivant à France Travail.
Mais la première offre d’emploi envoyée par l’organisme l’a laissée complètement sans voix : un poste… de Père Noël.
Après avoir décroché brillamment son Master en finances, la jeune femme espérait trouver un emploi dans son domaine. Faute d’opportunités, elle décide en septembre de s’inscrire à France Travail pour maximiser ses chances.
Mais au lieu d’une offre dans la comptabilité, la gestion ou
l’analyse financière… elle reçoit une proposition inattendue :
un CDD de Père Noël, 28 h par semaine, du 1er au
24 décembre, payé entre 11,88 € et 14,56 € l’heure.
Une offre qui fait sourire… sauf la principale intéressée, qui y voit surtout une incompréhension totale de son profil et de ses qualifications.
Si la jeune diplômée a pris la nouvelle avec surprise, sa mère, elle, n’a pas caché son indignation :
« Je trouve ça énorme de proposer ce poste à une jeune femme de 23 ans, d’1m60 ! On marche sur la tête. J’aimerais qu’on repense l’accompagnement des jeunes diplômés. »
Pour cette famille, cette proposition montre surtout le décalage entre les attentes des jeunes professionnels et les outils automatisés de recrutement.
Rapidement sollicitée, l’agence s’est justifiée :
l’offre de Père Noël aurait été envoyée automatiquement par
l’algorithme du site, en fonction de mots-clés et des
recherches précédentes.
« Notre algorithme peut suggérer divers types d’offres, y compris saisonnières », précise France Travail.
L’organisme affirme avoir également proposé 17 autres emplois conformes aux qualifications de la jeune femme.
Cette situation, en apparence cocasse, met surtout en lumière :
- le manque d’offres adaptées pour les jeunes diplômés,
- la difficulté d’insérer les nouveaux talents sur le marché,
- les limites des systèmes automatiques de mise en relation emploi/profil.
Pour beaucoup, cette histoire symbolise un problème plus large : celui d’un système qui peine à comprendre les besoins et les compétences des jeunes à l’entrée de la vie professionnelle.


