
La fermeture soudaine de l’école
Notre-Dame-de-la-Paix, à Beauharnois, plonge
parents, personnel scolaire et élus dans la frustration et
l’inquiétude. Depuis des mois, plusieurs affirment avoir signalé
des problèmes sérieux liés à la qualité de l’air, à l’état du
bâtiment et à de possibles risques sanitaires.
La situation, désormais confirmée par des tests, soulève des
questions urgentes sur la sécurité des élèves et sur la gestion du
dossier par les autorités scolaires.
Une fermeture d’urgence qui secoue la communauté

Le Centre de services scolaires (CSS) a ordonné la fermeture immédiate après avoir détecté :
- une présence anormale de moisissures,
- une infiltration d’eau importante,
- des spores élevées dans l’air,
- et un risque potentiel lié à l’amiante, encore mal défini.
La directrice générale, Suzie Vranderick, reconnaît que la situation est sérieuse et que les conditions n’étaient plus sécuritaires.
Parents et employés disent que les avertissements datent de longtemps

Selon le Syndicat du Champlain et le
Syndicat du personnel de soutien, des signalements
auraient été faits dès janvier 2025, sans réponse
claire du CSS.
Des parents affirment même avoir perdu confiance, se disant laissés
dans le flou alors que la dégradation du bâtiment était
visible.
Des employés mentionnent avoir observé :
- des symptômes chez certains élèves,
- des malaises persistants chez le personnel,
- et une détérioration progressive des locaux.
Un bâtiment déjà jugé parmi les plus vétustes de la région

Une visite rapide révèle un état préoccupant :
- plafonds éventrés,
- poutres temporaires,
- serrures changées,
- infiltration d’eau visible.
En 2024, l’école avait déjà obtenu la pire cote de vétusté de la région, ce qui accentue la frustration des parents qui réclament des actions plus rapides.
Relocalisation prolongée des élèves
Selon le CSS, la relocalisation pourrait s’étendre jusqu’en 2025, car des analyses supplémentaires sont prévues après les Fêtes.
- Les élèves réguliers sont envoyés à l’école Baie-Saint-François.
- Les groupes adaptés sont transférés à l’école Saint-Paul.
Le CSS maintient qu’il n’y a pas eu négligence et assure suivre la situation au jour le jour pour éviter tout autre risque.
La solution durable : démolir et reconstruire
Le Centre de services scolaires confirme vouloir obtenir l’autorisation de démolir et reconstruire l’école Notre-Dame-de-la-Paix, jugeant que les problèmes structurels sont trop graves et trop nombreux pour envisager une simple rénovation.
Mais le processus risque d’être long, d’où la pression grandissante de la communauté.

Les partis d’opposition montent au front
Plusieurs députés dénoncent :
- le manque de transparence,
- les lenteurs administratives,
- et l’absence d’un plan provincial clair pour les écoles vétustes.
Ils exigent une intervention rapide du gouvernement, rappelant que la santé des enfants doit demeurer la priorité absolue.
Une rencontre avec les parents qui laisse un goût amer
Lors de la session d’information de jeudi soir, de nombreux
parents sont sortis déçus et inquiets.
Plusieurs affirment ne pas avoir obtenu les réponses qu’ils
attendaient, et craignent que leurs enfants aient été exposés trop
longtemps à des contaminants.
La perte de confiance envers les autorités scolaires est désormais bien réelle.


