Elle héberge des sans-abri par bonté… et risque aujourd’hui de perdre sa maison


Ce qui devait être un geste de solidarité s’est
transformé en cauchemar.
En voulant venir en aide à un couple de sans-abri,
Cristina, une mère de famille de la Creuse, se
retrouve désormais dans une situation financière dramatique… au
point de risquer de perdre sa maison.
L’histoire débute en 2022. Cristina, qui réside
à Évaux-les-Bains (Creuse), découvre à la
télévision le témoignage d’un couple âgé sans domicile fixe.
Touchée par leur parcours, elle décide de leur tendre la main.
« Je crois que c’est cette dame, 73 ans, qui dormait dans sa voiture depuis trois ans à Aix-en-Provence… Je me suis dit que je ne pouvais pas les laisser comme ça », raconte Cristina.
Elle vient alors d’acheter une maison vide à
Néris-les-Bains, à une trentaine de kilomètres de chez
elle.
Animée par la solidarité, elle propose au couple de s’y installer
contre un loyer modeste de 500 euros par mois, charges
comprises.
Au début, tout se passe bien.
Mais très vite, les difficultés apparaissent. Le couple,
Mireille (76 ans) et Lionel (59
ans), peine à régler les loyers. Mireille vit d’une
petite retraite, Lionel d’une pension
d’invalidité.
« Ils ont réduit ce qu’ils me versaient au fur et à mesure et ne payent plus que l’électricité aujourd’hui », explique Cristina.
Face à ces impayés, le crédit immobilier contracté par Cristina
et son mari devient impossible à rembourser.
Leur budget, déjà serré avec de jeunes enfants à charge, ne tient
plus.
« J’ai cru bien faire, et je ne regrette pas mon geste, mais je ne pensais pas que ça me mettrait en difficulté… Je fais des remplacements, mais on vit surtout du salaire de mon mari. C’est pour ça que cette situation devient très difficile », confie-t-elle.
Aujourd’hui, le couple envisage de vendre la
maison pour éviter la faillite.
Ironie du sort : en voulant sauver deux personnes en détresse,
Cristina met en péril son propre foyer.
Malgré tout, Cristina n’a pas tourné le dos à ceux qu’elle a
aidés.
Elle les accompagne désormais dans leurs démarches pour
obtenir un logement social (HLM), espérant qu’ils
puissent enfin retrouver une stabilité.
« Je ne veux pas qu’ils se retrouvent à la rue, même si tout cela nous a mis dans une impasse », dit-elle.
Cette histoire, rapportée par France Bleu,
illustre les limites d’une générosité sincère face à un système
administratif et social souvent impitoyable.
Cristina garde foi en sa décision, même si elle risque aujourd’hui
de perdre ce qu’elle possède de plus cher : sa
maison.