Lors d’une entrevue accordée au magazine 7 Jours, Éric Lapointe a révélé de sombres nouvelles concernant sa santé. Un Éric Lapointe visiblement aminci et en bonne santé s’installe en face de moi, tenant sa fidèle bouteille. Il me regarde avec fierté et annonce : « C’est une bière sans alcool. Je suis sobre depuis six mois. » Le rockeur, qui a connu des moments difficiles, ne tente pas de les dissimuler. Lors de notre entretien, il parle sans détour de ses projets futurs, son nouvel album « Je marche dans la vie », ses trente ans de carrière, le passage rapide de sa cinquantaine, et sa nouvelle vie avec ses deux fils adolescents, Christophe-Arthur et Édouard. Je découvre un homme métamorphosé par les épreuves des dernières années. Il semble différent. Serait-ce enfin un nouveau départ pour lui?
Éric, tu as l’air en pleine forme.
Effectivement, je me sens très bien. Les spectacles reprennent régulièrement et pour moi, c’est vital!
Comment ressens-tu le fait que le public soit toujours présent?
Cela me remplit de joie ! Des dates supplémentaires sont ajoutées un peu partout. J’ai toujours craint que les gens cessent de venir à mes spectacles, me laissant jouer devant des salles vides. Cette peur m’accompagne depuis 30 ans, elle est indélébile.
Avec les récents événements, cette crainte doit être encore plus forte…
Absolument. Avec la pandémie, tout s’est arrêté. Puis, après cet épisode, j’ai traversé ce que j’appelle « ma pandémie personnelle »… À ce moment, je ne savais pas combien de fans j’avais perdus suite aux accusations portées contre moi. Je ne me produisais pas assez souvent pour en avoir une idée claire. Il est inévitable que j’en aie perdu quelques-uns, ce que je peux tout à fait comprendre. Avec toute l’attention médiatique sur cette affaire, je suis devenu un sujet de conversation dans bien des foyers. Chacun a son opinion sur le sujet. Cela dit, j’ai dit tout ce que j’avais à dire à ce sujet et j’ai présenté mes excuses à plusieurs reprises. Mon interview télévisée avec Sophie Durocher avait presque des allures de thérapie, faite devant plus de deux millions de personnes, alors qu’en principe, cela devrait se passer en privé avec un thérapeute, loin des caméras.
Mais cette clarification était essentielle, n’est-ce pas ?
Oui, c’est pour cela que je me suis résolu à le faire. Te dire que cela a été l’heure la plus facile de ma vie serait mentir. Mais j’ai senti le besoin de clarifier les choses car les gens avaient des questions et cherchaient des réponses. Oui, cela a aussi modifié la perception du public à mon égard. J’ai estimé nécessaire de présenter mes excuses publiquement et de clarifier la situation. Maintenant, je veux me tourner vers l’avenir. Ma vie personnelle est bonne, mes enfants se portent bien, et notre relation est incroyable. Je me suis aussi jeté à corps perdu dans le sport, car j’ai une tendance à l’excès. Je boxe comme je chante ; je vis pour la scène et le fait de pouvoir me produire me comble de bonheur. À un certain moment, j’ai craint de ne plus jamais pouvoir chanter.
Cela a-t-il été une forme de rédemption pour toi ?
Absolument. Et je suis tellement heureux de pouvoir faire des entrevues pour parler de mon nouvel album, « Je marche dans ma vie ». C’était une opportunité que je n’avais pas eue auparavant. C’est l’un de mes meilleurs disques et j’en suis extrêmement fier!
Quel était ton état d’esprit lorsque tu as travaillé sur cet album ?
Cet album a été créé en pleine pandémie, une période particulièrement difficile pour moi. Privé de scène, j’ai sombré dans la dépression. Heureusement, j’ai cherché de l’aide professionnelle. Je dois avouer que pendant ces moments sombres, j’ai tenté de noyer mes émotions dans l’alcool et la nourriture. J’ai pris beaucoup de poids. Je passais mes journées enfermé chez moi, à ressasser mes pensées négatives.
Est-ce l’album de la dépression ?
Oui, mais je dirais plutôt que c’est l’album de la réflexion. Les chansons de ce disque m’ont permis de revisiter les relations affectives que j’ai eues tout au long de ma vie. Travailler sur cet album a été en quelque sorte thérapeutique. J’ai pratiqué une forme d’autothérapie tout en consultant régulièrement ma thérapeute. Cela m’a beaucoup aidé à progresser… On apprend toujours de ses erreurs et on grandit grâce à elles. Mais à travers tout cela, j’apprends aussi à mieux me connaître et à devenir une meilleure personne.
Cette dépression était-elle une première pour toi, Éric ?
C’est difficile à dire… Parfois, je pense que j’ai peut-être été dépressif toute ma vie sans vraiment l’admettre, à moi-même ou aux autres. Mais je me sentais incroyablement seul. La pandémie, et les événements qui l’ont accompagnée, ont exacerbé ce sentiment de solitude. Cela m’a aussi permis de faire le point sur mes relations : je sais désormais qui sont mes véritables amis. La paranoïa s’est installée également à cette époque ; j’avais peur de contacter les gens, et à l’épicerie, je me sentais jugé, comme si tout le monde me montrait du doigt. Porter l’étiquette d’homme violent est la dernière chose que j’aurais souhaitée.
Heureusement, le rockeur, désormais sobre, a trouvé une raison de s’accrocher à la vie
Source: 7 Jours, Facebook Eric Lapointe
Avec un flair naturel pour repérer les scoops les plus croustillants et une passion contagieuse pour tout ce qui touche au glamour et à la vie des célébrités, Sophie apporte une énergie rafraîchissante à la scène des potins. Attendez-vous à des articles vivants et pleins d'entrain qui vous tiendront informé des derniers rebondissements dans le monde fascinant des stars.