Tribune Tendance
En cours de lecture
Fin du transport scolaire gratuit : des centaines de familles québécoises frappées par la facture
Tribune Tendance
Tribune Tendance

Fin du transport scolaire gratuit : des centaines de familles québécoises frappées par la facture

Avatar photo
Capture decran 2025 08 30 151213 Fin du transport scolaire gratuit : des centaines de familles québécoises frappées par la facture

À la rentrée 2025, de nombreux enfants de la région de Québec — et d’ailleurs — n’auront plus accès au transport scolaire gratuit. Une décision budgétaire qui bouleverse des centaines de familles et alourdit leur facture de plusieurs centaines de dollars.

Au Centre de services scolaire de la Capitale (CSSC), près de 1 300 familles devront désormais payer un service qui était offert gratuitement l’an dernier.

Pendant des années, le CSSC avait fait preuve de souplesse en accordant l’autobus scolaire à des élèves qui ne répondaient pas aux critères établis, par exemple ceux habitant à « distance de marche » de l’école ou inscrits dans un établissement hors de leur secteur.

Mais face aux compressions, cette tolérance n’est plus possible.
« Dans le contexte actuel, cette pratique n’est malheureusement plus possible. Pour l’année 2025-2026, le CSSC a donc pris la décision d’appliquer rigoureusement sa politique de transport scolaire », explique Jade Thibodeau, porte-parole du CSSC.

Les frais sont considérables :

  • 456 $ pour un enfant
  • 811 $ pour deux enfants
  • 1 064 $ pour trois enfants ou plus vivant à la même adresse

Pour les parents séparés, le coup est encore plus dur : seule une adresse est reconnue pour la gratuité, l’autre doit payer.

Un père de famille, Guillaume Lansac, dénonce une « compression refilée aux parents » dans une entrevue à TVA Nouvelles. Selon lui, si un programme particulier — comme l’éducation internationale — n’est pas offert dans l’école de quartier, le transport devrait continuer d’être couvert par le réseau scolaire.

Le CSSC n’est pas le seul à serrer la vis. À Saint-Hyacinthe, d’autres familles devront elles aussi payer davantage pour que leurs enfants prennent l’autobus.

Et ce ne serait qu’un début, selon Mélanie Laviolette, présidente de la Fédération des comités de parents du Québec. Elle prévient que d’autres centres pourraient emboîter le pas et qu’il faut s’attendre à de nouveaux frais pour certains projets particuliers.

Cette décision survient dans un climat de confusion : plus tôt en 2025, le ministre de l’Éducation Bernard Drainville avait annoncé des compressions de 570 millions $, avant de réinjecter 540 millions $ dans le système. Malgré cela, plusieurs centres de services affirment qu’ils n’ont pas d’autre choix que d’appliquer leurs règlements à la lettre.

Sur Facebook, le CSSC invite d’ailleurs les parents à vérifier l’admissibilité de leurs enfants via le portail Mozaïk.

 

Défiler vers le haut