François Legault pète sa coche devant les journalistes : « C’est une honte pour tous les Québécois »

La tension était palpable mardi lorsque François Legault a réagi avec une rare intensité aux propos du tout nouveau ministre fédéral des Langues officielles et ministre de la Culture et de l’Identité canadiennes, Mark Miller.
Nommé la veille, Mark Miller avait reconnu que le français était « fragilisé » et qu’il y avait « un déclin à certains égards », mais il a ensuite dénoncé la « politisation de l’enjeu », ajoutant :
« Comme Québécois, je suis assez tanné de ce débat qui est généralement identitaire et électoraliste. »
Une déclaration qui n’a pas du tout passé du côté du premier ministre du Québec.
Legault explose : « Marc Miller, c’est une honte pour tous les Québécois »

Face aux journalistes, François Legault n’a pas retenu ses mots. Visiblement irrité, il a lancé :
« Quelle honte ! Marc Miller, là, c’est une honte pour tous les Québécois. Je ne sais pas comment il va faire pour se présenter dans une activité culturelle au Québec après avoir dit des conneries comme ça. »
Il a poursuivi en citant des chiffres récents :
« Depuis deux ans, entre 2022 et 2024, le pourcentage de francophones à Montréal est passé de 48 % à 43 %.
Pis là, Marc Miller vient dire qu’il est tanné du débat sur le déclin du français ! »
Une sortie publique particulièrement cinglante, même pour un Legault habitué aux échanges musclés lorsqu’il est question du français.
La vidéo de la déclaration
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«Honte, conneries», @francoislegault fait une sortie en règle conte le ministre de l’Identité et de la Culture canadiennes, @MarcMillerVM #polqc #polcan pic.twitter.com/3XgZNvMi4D
— Sébastien Bovet (@SebBovetSRC) December 2, 2025
Le ton ferme et la frustration du premier ministre ont rapidement circulé sur les réseaux sociaux.
Une réaction qui divise
Alors que François Legault critiquait sévèrement le nouveau ministre, plusieurs acteurs du milieu culturel se sont montrés plus ouverts à la nomination de Mark Miller. Laurent Dubois, directeur général de la SARTEC, a déclaré :
« On est ravis que la nomination se soit faite rapidement.
C’est un signe que le gouvernement a compris que ce milieu ne pouvait pas rester sans avoir un porte-parole au Conseil des ministres. »
Une vision beaucoup plus positive, en contraste avec la sortie très chargée du premier ministre québécois. Cette confrontation verbale promet de nourrir le débat sur l’avenir du français au pays — un dossier déjà explosif, et qui semble loin d’être réglé.



