Gildor Roy lance un cri du cœur : « J’espère que je ne me ferai pas poursuivre »

Gildor Roy, comédien et animateur bien connu du public québécois, n’a pas mâché ses mots lors de son passage à l’émission Mimosa! sur les ondes d’ICI Radio-Canada. En abordant la question du financement du cinéma québécois, il a livré un message aussi passionné que percutant, allant jusqu’à déclarer :
« J’espère que je ne me ferai pas poursuivre. »
Un commentaire à la fois lucide, ironique et révélateur de la frustration ressentie par de nombreux artistes face au manque de financement structuré dans le milieu culturel.
Une culture qui performe, mais sous-financée
Pour Gildor Roy, le constat est clair : le Québec regorge de talents, les productions locales rencontrent un succès palpable auprès du public, mais les ressources financières ne suivent pas.
Il propose donc un changement de cap majeur :
Que 5 % du budget gouvernemental soit
consacré à la culture, à la manière de certains
pays européens.
« Ce serait un investissement dans notre identité, pas une dépense », a-t-il lancé.
Le poids des subventions au cas par cas
Actuellement, les projets culturels — qu’il s’agisse de films, de séries ou d’œuvres musicales — doivent soumettre des demandes de subvention à répétition, sans garantie de financement à long terme. Un fonctionnement que Gildor Roy qualifie de « fragile » et incompatible avec une vision durable de la culture.
« On ne devrait pas avoir à quémander pour chaque projet.
Une voix qui connaît le terrain Depuis qu’il anime l’émission Dans un cinéma près de chez vous, Gildor Roy est en contact direct avec les artisans du milieu. Il voit de l’intérieur les défis que vivent les réalisateurs, les producteurs, les acteurs et les techniciens, et surtout, leur détermination à continuer malgré les obstacles.
C’est cette réalité qu’il souhaite faire entendre, et ce, sans détour.
Une réflexion qui fait écho
Sur les réseaux sociaux, ses propos ont été largement partagés. Plusieurs internautes ont applaudi le courage et la franchise de l’acteur, qui n’hésite pas à utiliser sa tribune pour défendre l’importance de la culture dans notre société.
Cette sortie publique rappelle que la question du financement culturel n’est pas une affaire secondaire, mais bien un enjeu identitaire qui mérite d’être mis au cœur des débats politiques.
Conclusion : investir pour durer
Avec cette prise de position, Gildor Roy rejoint la voix de nombreux artistes qui réclament une approche plus stable, cohérente et prévisible pour financer la culture québécoise. Un appel à la reconnaissance, mais surtout, à l’action.



