Guy A. Lepage, animateur emblématique de Tout le monde en parle à Radio-Canada, dénonce vivement les abus dont il est la cible sur les réseaux sociaux.
Dans un entretien accordé à ICITV, il a livré un témoignage marquant : son image est régulièrement détournée et utilisée dans de faux articles racoleurs, souvent truffés de contenus mensongers et choquants destinés à piéger les internautes. Une pratique qui, selon lui, n’est malheureusement pas un cas isolé et qui l’expose de plein fouet aux dérives de la désinformation et aux arnaques en ligne.
Guy A. Lepage s’élève avec force contre l’inaction des géants du web tels que Facebook et Instagram (sous la bannière de Meta), Google et X (anciennement Twitter). Selon lui, ces plateformes réagissent trop lentement aux signalements de publicités frauduleuses. « C’est dégueulasse », lance-t-il, dénonçant des situations où des contenus trompeurs restent accessibles malgré plusieurs alertes. Et même lorsqu’ils sont retirés, d’autres viennent aussitôt les remplacer. Il y voit une « irresponsabilité » d’autant plus choquante que ces entreprises engrangent des profits colossaux, parfois alimentés par des activités frauduleuses.
@icitoutv
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Face à ces accusations, Meta affirme que la diffusion de publicités destinées à faciliter les escroqueries contrevient à ses politiques et assure intervenir lorsqu’un manquement est constaté, tout en reconnaissant ne pas avoir reçu d’informations détaillées sur certains réseaux d’arnaque. Google, de son côté, souligne suspendre chaque année des millions de comptes fautifs, tout en admettant que les fraudeurs ne cessent d’affiner leurs méthodes pour déjouer les systèmes de sécurité. X, en revanche, est demeuré silencieux, ce qui ne manque pas de soulever des interrogations.
Pour l’animateur de Tout le monde en parle, il est temps que le Canada hausse le ton. Il appelle à une prise de conscience nationale afin d’exiger des géants du numérique qu’ils assument pleinement leur responsabilité et protègent les utilisateurs, plutôt que de fermer les yeux sur des pratiques criminelles au nom du profit.
Un plaidoyer qui rappelle l’urgence d’une régulation renforcée des réseaux sociaux, devenus aujourd’hui un lieu où l’information et la désinformation se côtoient dangereusement.
