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IVG : la France devient officiellement le premier pays au monde à inscrire le droit à l’avortement dans sa Constitution
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IVG : la France devient officiellement le premier pays au monde à inscrire le droit à l’avortement dans sa Constitution

Hanane Kabbab
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Le Parlement français, réuni en Congrès à Versailles ce lundi 4 mars 2024, a franchi un cap historique en votant l’inscription du droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution, faisant de la France le premier pays au monde à ancrer ce droit fondamental dans sa loi fondamentale. Cette décision, initiée par le président Emmanuel Macron et soutenue par une large majorité parlementaire, représente une avancée majeure dans la protection des droits des femmes.

Droit à l'IVG : le texte de loi approuvé par le Congrès

La révision constitutionnelle, qui nécessitait l’approbation des deux chambres du Parlement français, a été adoptée avec une majorité écrasante. Sur les 925 parlementaires présents, 780 ont voté en faveur de l’amendement, tandis que seulement 72 ont exprimé leur opposition. Cette modification constitutionnelle garantit désormais « la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse », une formulation qui sera intégrée à l’article 34 de la Constitution française.

Cette initiative intervient dans un contexte mondial tendu, marqué par des reculs significatifs en matière de droits reproductifs, notamment aux États-Unis où la Cour Suprême a révoqué le droit fédéral à l’avortement. En France, cette avancée est perçue comme un contrepoids crucial à ces tendances internationales et comme un engagement renouvelé envers les droits des femmes, sécurisant l’accès à l’IVG contre toute tentative future de révocation.

L’annonce de cette réforme constitutionnelle a été largement saluée par des personnalités politiques, des militants pour les droits des femmes et des citoyens, qui y voient une consolidation des acquis sociaux et un message fort envoyé au reste du monde. La décision a été particulièrement appréciée dans un climat où les droits à l’avortement sont de plus en plus contestés et remis en question à l’échelle globale.

Le président Macron a rapidement célébré cette victoire législative sur la plateforme X, soulignant la portée de cette mesure et invitant le public à une cérémonie de scellement historique prévue le 8 mars, coïncidant avec la Journée internationale des droits des femmes. Cette date symbolique reflète l’importance de cet amendement constitutionnel, non seulement pour la France mais aussi comme un symbole d’engagement envers les droits fondamentaux des femmes à travers le monde.

En inscrivant le droit à l’avortement dans la Constitution, la France établit un précédent international et renforce son image de championne des droits humains, affirmant son rôle de leader dans la lutte pour l’égalité des genres et la protection des libertés individuelles. Cette étape majeure est célébrée comme une victoire de la démocratie, de la liberté et des droits des femmes, marquant une nouvelle ère dans la lutte pour l’autonomie corporelle et la souveraineté personnelle.

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