
Depuis des mois, le projet numérique SAAQclic fait couler beaucoup d’encre. Bugs, retards, coûts qui explosent… La transformation de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) s’est transformée en véritable casse-tête pour le gouvernement. Et la semaine prochaine, c’est le premier ministre François Legault en personne qui devra en répondre devant la commission d’enquête Gallant.
Et déjà, à son arrivée à l’Assemblée nationale mercredi matin, il a donné le ton.
« C’est sûr que je n’aime pas ce que j’entends depuis le début avec le dossier SAAQclic », a-t-il déclaré devant les journalistes.
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Sur SAAQ.clic: «j’aime pas ça ce que j’entends»- @francoislegault
Sur remaniement: «on avait prévu faire un remaniement à l’automne, on n’est pas rendu à l’automne»
L’automne est prévu semble-t-il le 22 septembre 😁
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— Sébastien Bovet (@SebBovetSRC) August 27, 2025
La tension est palpable. Depuis le début des audiences, les révélations se multiplient : dépassements de coûts, avertissements ignorés, documents compromettants… Des témoignages pointent directement vers le bureau du premier ministre. Et c’est maintenant à François Legault de s’expliquer publiquement.
Une commission lancée à reculons
Legault avait d’abord refusé de lancer une enquête publique, mais a finalement changé d’avis en mars dernier après les révélations de La Presse. On y apprenait que son propre ministère avait été informé des problèmes de SAAQclic avant son lancement chaotique en 2023.
Mercredi, il a tenu à rappeler que cette commission, c’est lui qui l’a mise sur pied :
« C’est pour ça que j’ai déclenché une commission d’enquête publique, [et c’est pour ça] que moi, je vais témoigner mardi prochain. Je pense qu’il faut que tous les gens impliqués acceptent de témoigner et qu’on fasse la lumière complète dans ce dossier-là. »
Des révélations qui s’accumulent
Les dernières semaines ont été difficiles pour le gouvernement. Le dépôt d’un courriel envoyé par François Legault à sa ministre des Transports, Geneviève Guilbault, a relancé la pression autour de son rôle dans cette affaire.
Dans ce message, Geneviève Guilbault exprimait sa colère face à ce qu’elle appelait un « merdier […] à cause de la SAAQ », et réclamait des changements à la direction. François Legault lui avait alors répondu :
« Je ne vais jamais protéger un fonctionnaire avant toi »,
en demandant à son chef de cabinet, Martin Koskinen, de faire « les changements nécessaires ».
Depuis ce courriel, sa convocation était devenue presque inévitable.
Une comparution qui pourrait tout bousculer
François Legault sera entendu mardi, après deux collaborateurs clés : Yves Ouellet, ancien secrétaire général du ministère du Conseil exécutif, et Martin Koskinen, chef de cabinet du premier ministre.
Ce témoignage très attendu pourrait perturber les plans politiques du gouvernement. Un remaniement ministériel était prévu pour la semaine prochaine, mais sa date pourrait changer. Legault a tenté de minimiser l’impact :
« On avait prévu faire un remaniement à l’automne, et on n’est pas rendu à l’automne », a-t-il dit mercredi en descendant de sa limousine.
Selon une source bien informée, le remaniement est toujours prévu, mais il ne sera pas annoncé le jour de son témoignage.
La pression monte au sein du gouvernement
Mercredi matin, Martin Koskinen s’est brièvement adressé aux journalistes. Peu habitué à se montrer en public, il a lancé :
« La vérité finit toujours par triompher »,
avant d’entrer à l’Assemblée nationale.
Du côté de Geneviève Guilbault, la défense reste ferme. Elle a réaffirmé n’avoir menti en rien lors de son propre témoignage, même si des documents présentés montrent qu’elle avait été informée des dépassements de coûts dès 2023.
« Je n’ai dit que la vérité. Jamais, au grand jamais, je ne mentirais aux Québécois. Encore moins dans le contexte d’un serment dans une commission », a-t-elle assuré.
Pendant ce temps, l’ancien ministre de la Cybersécurité et du Numérique, Éric Caire, poursuit son propre témoignage.
François Legault l’a répété mercredi : il attendra la fin des témoignages pour porter un jugement. Mais ce sera à lui, dès mardi, de faire face aux questions. Et pour la première fois depuis le début du scandale, le public pourra entendre directement ce que le premier ministre savait — et à quel moment il l’a su.
Sources : La presse / Radio-Canada / Mon fric
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