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« Je ne sais pas si je vais m’en remettre un jour » – Maripier Morin se livre avec émotion
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« Je ne sais pas si je vais m’en remettre un jour » – Maripier Morin se livre avec émotion

Capture decran 2025 08 06 162652 « Je ne sais pas si je vais m’en remettre un jour » – Maripier Morin se livre avec émotion

Maripier Morin, bien connue du public québécois, a récemment partagé un moment très intime lors d’une entrevue à QUB radio. Elle y parlait de ses cinq années de sobriété – une étape importante dans sa vie – mais aussi d’un événement beaucoup plus difficile à évoquer.

Ce n’est qu’au fil de la discussion, menée avec sensibilité par l’animatrice Isabelle Perron, que le ton change. Maripier commence à parler de son parcours vers une vie sans alcool, de ses nouveaux projets, comme le lancement d’un mocktail (boisson sans alcool) qu’elle a appelé « MOX 5 ». Un produit festif, pensé pour tous ceux qui veulent célébrer autrement, sans consommer d’alcool.

Mais rapidement, un autre sujet plus douloureux émerge : la perte de son frère Raphaël, décédé un an plus tôt.

 

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« Pas bien. Pas bien… », a-t-elle dit, quand on lui a demandé comment elle vivait ce deuil.
« Je ne sais pas si je vais m’en remettre un jour. »

Son frère s’est enlevé la vie peu de temps après la naissance de son fils, Henri. Un choc immense, difficile à mettre en mots. Maripier explique que ce geste tragique est lié à de graves problèmes de dépendance.

« C’est un suicide, oui… mais c’est d’abord et avant tout de graves problèmes de dépendances qui l’ont mené jusque-là. »

Elle parle aussi de la douleur, de la colère, et de l’incompréhension qui l’habitent depuis.

« Comment quelqu’un qui était autant aimé peut faire ça ? Une église pleine de monde à ses funérailles… On était une armée à vouloir l’aider. »

Pour elle, le deuil n’est pas terminé, et peut-être ne le sera jamais. Mais elle choisit de garder le souvenir de son frère vivant, notamment en parlant de lui à ses enfants, et en posant des gestes concrets. Elle a par exemple créé un sac nommé Raphaël, en collaboration avec l’entreprise Bugatti. Pour chaque sac vendu, 5 $ sont remis aux maisons de thérapie. À ce jour, plus de 8000 $ ont été donnés.

Un témoignage puissant, et une mission bien claire

Maripier insiste sur l’importance de parler des dépendances et du suicide, deux sujets encore très tabous. Elle le fait pour que d’autres puissent s’en sortir, ou au moins se sentir moins seuls.

« La phrase qu’on répète souvent – une solution permanente à un problème temporaire – c’est vrai. Mais quand tu souffres, tu ne vois plus la sortie. »

Elle rappelle aussi que la dépendance ne se limite pas à l’alcool ou aux drogues. Cela peut toucher tout le monde, de différentes façons : nourriture, jeux, achats en ligne… Et que ce combat n’est jamais simple.

« Moi, je suis chanceuse. J’ai eu ce qu’on appelle une grâce : le goût de consommer m’a quitté. Mais ce n’est pas le cas pour tout le monde. Pour mon frère, chaque jour sans consommer, c’était comme grimper l’Everest. »

Et maintenant ?

Ce témoignage n’est pas là pour faire pleurer. Il est là pour ouvrir les yeux. Maripier demande à chacun d’être plus attentif à ceux qui l’entourent. De ne pas se contenter d’un simple « ça va ? » lancé vite fait. D’oser poser la question une deuxième fois. D’écouter, vraiment.

« Des fois, il ne faut pas de solution. Juste écouter, être là. Ça peut tout changer. »

Elle sait que malgré tout l’amour, malgré tous les efforts de sa famille, Raphaël est parti. Mais elle espère que, grâce à ses paroles, d’autres vies pourront être sauvées.

 

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Visionnez la vidéo en entier ci-dessous:


Si vous ou quelqu’un que vous connaissez vit une détresse, sachez qu’il existe de l’aide :

📞 Centre de prévention du suicide : 1 866 APPELLE (1 866 277-3553)
💬 Services gratuits, confidentiels, 24h/24

Parce qu’en parler, c’est déjà commencer à guérir.

Source : QUB / page de Maripier Morin

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