Dans un échange sincère au micro du podcast Prends un break, Jean-Michel Anctil a révélé avoir traversé un épisode de burn-out marquant, survenu à un moment charnière de sa carrière. Un témoignage rare, livré avec franchise, qui jette une lumière nouvelle sur les pressions vécues par les artistes en tournée.
C’est lors de sa tournée Rumeurs, qui avait pourtant été un immense succès avec plus de 500 000 billets vendus, que l’humoriste a vécu un déclic troublant. Une soirée en particulier lui a ouvert les yeux sur son état d’épuisement.
@prendsunbreakLes signes qu’il était en BURN-OUT 😓💼🔥
Ce soir-là, comme à l’habitude, Anctil interagit avec le public et repère un spectateur qui s’était montré très actif durant le spectacle. Fidèle à son concept, il lui propose de monter sur scène pour un numéro interactif. Mais contre toute attente, l’homme refuse catégoriquement. Jean-Michel, croyant d’abord à une blague, insiste. Devant le refus ferme de l’homme, il perd patience et réagit vivement :
« Tout le long, toi, tu as niaisé dans le show, tu m’as dérangé, puis quand vient le temps de participer, tu veux plus participer. »
Ce débordement d’émotion, inhabituel chez l’humoriste, l’amène à interrompre son sketch et à quitter la scène brièvement. À son retour, il enchaîne avec d’autres numéros, mais l’épisode laisse une empreinte marquante. Ironiquement, le public réagit bien, pensant peut-être assister à un coup de théâtre improvisé.
C’est toutefois son équipe technique qui sonne l’alarme en coulisses. On lui fait comprendre que sa réaction était excessive, un brin « rough ». C’est à ce moment-là que Jean-Michel réalise qu’il ne va pas bien. La fatigue, le stress et la pression accumulés avaient fini par se manifester sur scène.
Avec beaucoup d’honnêteté, il admet aujourd’hui que cet incident a été un tournant. Un appel à l’aide inconscient, mais nécessaire. Ce burn-out a forcé l’humoriste à ralentir, à s’écouter, et à revoir ses priorités.
En partageant cette expérience, Jean-Michel Anctil rejoint plusieurs personnalités publiques qui osent lever le voile sur les enjeux de santé mentale dans le milieu artistique. Son témoignage vient rappeler que, même derrière les rires et les projecteurs, il y a des humains vulnérables, parfois à bout.
Et si cette prise de conscience a été douloureuse, elle a aussi été salvatrice. Aujourd’hui, Jean-Michel Anctil continue de faire rire, mais avec une sagesse nouvelle : celle d’un homme qui a compris qu’il faut parfois appuyer sur pause pour ne pas s’oublier.
