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Jérémy Gabriel, 20 ans après : « J’espère que les autres n’auront pas à payer aussi cher que moi »
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Jérémy Gabriel, 20 ans après : « J’espère que les autres n’auront pas à payer aussi cher que moi »

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Capture decran 2025 10 29 051636 Jérémy Gabriel, 20 ans après : « J’espère que les autres n’auront pas à payer aussi cher que moi »

Il y a 20 ans jour pour jour, le destin de Jérémy Gabriel basculait. Le 22 octobre 2003, alors âgé de 7 ans, le jeune garçon chantait l’hymne national au Centre Bell, avant un match du Canadien de Montréal.

Ce moment, à la fois marquant et bouleversant, allait donner naissance à une histoire médiatique hors du commun — mais aussi profondément humaine.

Dans un message émouvant publié récemment, Jérémy revient sur cette soirée fondatrice avec lucidité et sincérité. Ce soir-là, tout s’est accéléré. À peine avait-il terminé sa prestation qu’il faisait une demande spéciale au capitaine du CH de l’époque, Saku Koivu : « Peux-tu marquer un but pour moi ? » Quelques minutes plus tard, Koivu inscrivait un but — une attention qui marqua à jamais l’esprit de Jérémy, à qui on remit la rondelle comme souvenir.

La suite ? Une avalanche de projecteurs. Album de Noël, invitation à chanter pour le pape au Vatican, performance à Las Vegas devant Céline Dion, biographie traduite dans quatre pays… Le rêve de tout jeune artiste ? Pas tout à fait.

Derrière cette ascension fulgurante, Jérémy confie aujourd’hui avoir ressenti un grand déséquilibre. Le rythme effréné des spectacles, les attentes démesurées, les critiques — parfois violentes — et les moqueries : autant d’expériences marquantes pour un enfant qui n’aspirait qu’à chanter.

« Derrière la surmédiatisation de mon histoire, il ne se cachait qu’un petit garçon qui voulait chanter et inspirer d’autres rejetés comme lui à se réaliser pleinement. »

 

 

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Aujourd’hui adulte, Jérémy Gabriel regarde cette période avec du recul. Il ne cherche pas à réécrire l’histoire, ni à relancer les polémiques qui ont trop longtemps éclipsé son humanité.

Son témoignage est surtout un cri du cœur : une invitation à voir, derrière l’enfant médiatisé, un être sensible avec des rêves, des peurs et une profonde envie d’inspirer.

Il conclut son message par un souhait empreint de sagesse :

« De tout mon cœur, j’espère que les autres qui passeront après n’auront pas à payer aussi cher que moi. »

Un message à méditer sur les coulisses de la célébrité, sur les enfants-prodiges propulsés trop vite dans un monde d’adultes, et sur le prix parfois invisible de la réussite. Jérémy Gabriel nous rappelle qu’au-delà du spectacle, il reste une personne, avec une voix qui mérite d’être entendue.

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