“Jolin-Barrette récidive: Nouveau sermon à un juge, doit-il se mêler de ses affaires?”
Notre système judiciaire a encore été secoué cette semaine par une intervention controversée du ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette. Ce dernier a sermonné un juge, ce qui rappelle ses précédentes confrontations avec l’ancienne juge en chef de la Cour du Québec.
Le juge Dennis Galiatsatos a récemment souligné une évidence : au Québec, c’est le juge qui choisit la langue de sa décision en matière de justice criminelle. Cependant, Simon Jolin-Barrette a réagi en insistant que « la justice au Québec doit être rendue en français ».
Au lieu d’apaiser la situation, il a annoncé sa propre décision sans attendre une clarification constitutionnelle.
Il est essentiel de rappeler qu’au Canada, tout accusé a le droit de subir son procès dans la langue de son choix. La Cour suprême a réitéré ce principe en ordonnant un nouveau procès pour un francophone en Colombie-Britannique qui n’avait pas été correctement informé de son droit à un procès en français.
Le débat actuel porte non pas sur la langue du procès, mais sur l’exigence de fournir une version française des décisions « immédiatement et sans délai ». Bien que le gouvernement du Québec puisse publier des traductions, c’est le juge qui choisit la langue de sa décision.
En matière de délais, le juge Galiatsatos a raison. Le public est lassé de voir des criminels libérés en raison des délais de procédure, comme le prévoit le principe de Jordan. Notre système de justice est crucial pour notre démocratie et doit fonctionner dans le respect des droits constitutionnels.
Simon Jolin-Barrette, malgré ses intentions, semble souvent risquer l’application des lois pour des raisons idéologiques. Notre justice mérite d’être protégée et appliquée sans interférence impulsive.
En fin de compte, la primauté du droit et la capacité des ressources à appliquer la loi sont indispensables à notre société.