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Kim Lévesque Lizotte apaise le malaise autour de Florence et Marc-André
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Kim Lévesque Lizotte apaise le malaise autour de Florence et Marc-André

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Avant le crash : Kim Lévesque Lizotte apaise le malaise autour de Florence et Marc-André

Depuis quelque temps, la série **Avant le crash** fait vibrer les téléspectateurs québécois, et sa finale diffusée ce lundi soir à 21 heures n’a laissé personne indifférent. Entre le mariage de François (Émile Proulx-Cloutier) et Sabrina (Laurence Leboeuf), et les bouleversements qui frappent tous les personnages, un débat inattendu s’est invité dans la sphère publique : la nature de la relation entre Florence (Irlande Côté) et Marc-André (Éric Bruneau).

Quand la fiction bouscule les perceptions

Une publication du créateur de contenu Farnell Morisset sur Instagram a mis le feu aux poudres. Il s’interroge sur la représentation à l’écran de la proximité entre Florence, adolescente, et Marc-André, adulte, jugeant ce choix risqué : « imaginer que les rapprochements avec des hommes plus âgés sont normaux et même émotionnellement positifs.   »

Face à ces inquiétudes, **Kim Lévesque Lizotte**, autrice et co-créatrice de la série, est intervenue pour clarifier la situation et défendre l’intention derrière l’écriture :
« Peut-être l’écouter depuis la saison 1 et comprendre qu’il l’a connait depuis qu’elle a 8 ans et qu’il est une figure parentale qui a compensé quand sa mère était inadéquate mais bon.  »

Une relation familiale, pas romantique

Kim Lévesque Lizotte va plus loin et invite à la réflexion :
« Peut-être de lire des témoignages sur des enfants qui ont eu des voisins, des amis des parents et des oncles et des tantes qui ont compensé dans la vie d’enfants qui ont eu des parents inadéquats t’aiguillerait dans notre réflexion. En passant écoute pas Le vieux et la petite, tu vas exploser.  »

Elle insiste sur le fait qu’il est possible pour un adulte d’être un modèle parental sans ambiguïté :
« Pour tout ceux qui pensent qu’un adulte ne peut pas avoir un rapport de substitution aux parents et avoir un rapport non-sexualisé avec une adolescente, c’est votre réflexe de perception qui est troublant. Un enfant peut avoir d’autres adultes qui sont des modèles que leurs parents, surtout que Florence a deux parents de marde.  »

La plupart des téléspectateurs se rangent du côté de Kim Lévesque Lizotte, rappelant que l’histoire entre Florence et Marc-André est avant tout celle d’un soutien, d’une présence rassurante dans une vie familiale chaotique.

Un final bouleversant, entre larmes et espoir

La finale d’**Avant le crash** a été marquée par des scènes d’une intensité rare. Éric Bruneau, coauteur et interprète de Marc-André, partage :
« C’était plutôt chargé, mais en même temps, c’était beau.  »
Il confie aussi :
« Il n’y a rien qui va m’avoir pris autant d’énergie qu’Avant le crash, de l’écrire, de le jouer et de le coproduire. Artistiquement, il n’y a rien de comparable à ça. Je n’avais jamais connu quelque chose d’aussi prenant… Puis en même temps, aussi galvanisant et où t’apprends autant.  »

La mort tragique de Florence, incarnée par Irlande Côté, a bouleversé l’équipe et les spectateurs :
« Il y avait le mouvement de caméra avec la musique. Je me rappelle, on se retournait et les gens de l’équipe pleuraient. Ils pleuraient quand ils voyaient notre réaction dans le corridor. Ils pleuraient quand Mylène flattait les cheveux de sa fille.  »

Un pacte touchant et une dernière danse

Avant le drame, Florence et Marc-André scellent un pacte d’amitié :
« Florence va accompagner Marc-André au mariage, et lui ira au bal avec elle.  »
Ce geste, loin d’être romantique, symbolise la confiance et la tendresse entre deux êtres cabossés par la vie.

Quand la fiction ouvre le dialogue

La série **Avant le crash** n’a jamais choisi la facilité. Elle ose aborder les zones grises de la vie, les relations complexes et les failles humaines. Kim Lévesque Lizotte et Éric Bruneau offrent une œuvre qui fait réfléchir, qui émeut et qui, surtout, ne laisse personne indemne.
« Si tu n’es pas capable de donner de l’espoir à la génération d’après, ça, ça va être une vraie claque.  »

En 2025, alors que la série tire sa révérence, elle laisse derrière elle une empreinte forte : celle d’un récit qui ose bousculer, mais aussi apaiser, en rappelant que l’amour, le soutien et la famille peuvent prendre mille formes.

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