La fille de «Mom» Boucher refuse d’être interviewée par Félix Séguin, et voici pourquoi


« Mom » Boucher vu par sa fille : un épisode inédit qui promet de faire parler
Maurice « Mom » Boucher est sans conteste l’une des figures criminelles les plus marquantes de l’histoire du Québec. Ancien chef des Hells Angels, il a semé la terreur pendant des années. Pourtant, derrière ce personnage redouté, il y avait aussi un père. Pour la première fois, sa fille, Alexandra Mongeau, accepte de s’exprimer sur celui qui, malgré ses crimes, restera toujours son père à ses yeux.
C’est dans un épisode spécial de Famille de criminel, intitulé Mom, mon père, que cette trentenaire brise le silence. Convaincue par l’animatrice Annie-Soleil Proteau, elle offre un regard inédit sur la relation qu’elle entretenait avec Maurice Boucher. Cependant, un grand absent marque cet épisode : le journaliste Félix Séguin, pourtant coproducteur de l’émission. Pendant près de vingt ans, il a couvert les activités criminelles de Boucher, un travail qui a profondément marqué l’image qu’Alexandra Mongeau avait de lui. « Pour elle, je suis quelqu’un qui lui a amené un paquet de mauvaises nouvelles concernant son père et l’a dépeint d’une façon qu’elle n’aimait pas », explique-t-il.
L’amour plus fort que les crimes
En 1997, alors qu’Alexandra n’avait que huit ans, son père orchestrai l’assassinat des gardiens de prison Diane Lavigne et Pierre Rondeau et projetait d’éliminer des procureurs ainsi que des juges. Pour beaucoup, il est difficile d’imaginer comment la fille d’un homme ayant commis de tels actes peut lui témoigner un amour inconditionnel.
Mais pour elle, Maurice Boucher n’a jamais cessé d’être son père, un homme qui, malgré tout, lui a donné de l’affection. Comme l’explique Félix Séguin, « Les liens du sang sont inatteignables, malgré le caractère répugnant des crimes. Pour Alexandra Mongeau, Maurice Boucher est demeuré son père. »
Une nouvelle perspective sur un criminel notoire
Cet épisode inédit apporte un éclairage différent sur certains événements marquants de la vie de Boucher. Un exemple frappant est le fameux signe du « V » qu’il avait fait avec ses mains après avoir été acquitté lors de son premier procès pour le meurtre des gardiens de prison. Beaucoup y avaient vu un geste provocateur, mais Alexandra raconte qu’il s’agissait en réalité d’un signe convenu avec elle. « Quand je vais sortir, je vais faire ce signe-là pour toi », lui aurait-il promis.
Se libérer de la culpabilité
Au-delà de cette entrevue inédite, la deuxième saison de Famille de criminel continue d’explorer des histoires marquantes. L’objectif est d’offrir un regard unique sur la criminalité, à travers ceux qui l’ont côtoyée de près. Félix Séguin remarque d’ailleurs un phénomène intéressant : certaines personnes ressentent le besoin de témoigner après avoir vécu dans l’ombre des crimes de leurs proches. « Leur motivation est de pouvoir se libérer, parce qu’ils ont ressenti, à travers les années, beaucoup de culpabilité par association », confie-t-il.
Alors que la série continue de captiver le public, Félix Séguin travaille déjà sur une troisième saison et poursuit ses enquêtes avec J.E., Témoin et Le Parloir. Quant à Mom, mon père, cet épisode hors-série sera disponible sur Illico+ dès le 6 février, offrant une perspective troublante et intime sur l’un des criminels les plus redoutés du Québec.