
Publié le 11 novembre 2025 – Par la rédaction
On se souvient d’elle comme d’une étoile incandescente, symbole d’élégance et de sensibilité. Romy Schneider, l’icône du cinéma européen, a marqué plusieurs générations par son talent, sa beauté et son intensité tragique. Mais derrière la légende, il y avait aussi une femme fragile, écorchée par la vie. Et aujourd’hui, c’est sa fille Sarah Biasini qui porte, à sa manière, cet héritage si lourd et si précieux.
De « Sissi » à légende du cinéma français

Romy Schneider, de son vrai nom Rosemarie Magdalena Albach, entre très jeune dans la lumière avec la trilogie Sissi. À seulement 17 ans, elle devient l’incarnation de la douceur impériale et de la beauté autrichienne. Mais ce rôle de princesse lui colle à la peau. Lassée d’être enfermée dans une image trop lisse, elle quitte l’Allemagne pour s’installer en France, où elle s’impose dans des œuvres majeures comme La Piscine, César et Rosalie ou Les Choses de la vie.
Aux côtés de réalisateurs comme Claude Sautet ou Luchino Visconti, elle révèle une intensité rare — celle d’une actrice capable de tout donner à son rôle, quitte à s’y perdre un peu.
Une vie de passions et de douleurs

Femme entière, Romy a toujours vécu ses émotions sans demi-mesure. Sa romance légendaire avec Alain Delon reste l’une des histoires d’amour les plus marquantes du cinéma français. Leur couple, à la fois fascinant et déchirant, a nourri des décennies de fascination.
Mais la vie de Romy fut aussi marquée par de terribles épreuves : des amours tumultueuses, la pression constante des médias, et surtout, la mort tragique de son fils David, à seulement 14 ans. Ce drame la plonge dans une douleur dont elle ne se remettra jamais complètement.
Romy Schneider s’éteint en 1982, à 43 ans, laissant derrière elle un vide immense… et une fille encore très jeune, Sarah Biasini, alors âgée de seulement 4 ans.
Sarah Biasini : l’ombre et la lumière d’un nom mythique

Grandir en étant la fille de Romy Schneider n’a rien d’ordinaire. Très tôt, Sarah a dû composer avec un héritage aussi lourd que lumineux. Son père, Daniel Biasini, a tenté de la protéger des projecteurs, conscient du fardeau que représentait ce nom.
Mais la passion du jeu l’a finalement rattrapée. Sarah a choisi de devenir comédienne — pas pour imiter sa mère, mais pour exprimer sa propre voix. Elle s’est tournée vers le théâtre, un art plus intime, plus proche de sa sensibilité.
Dans les interviews, Sarah se confie rarement. Lorsqu’elle évoque sa mère, c’est avec pudeur :
« Je ne cherche pas à lui ressembler. Je cherche à la comprendre, à la garder vivante autrement. »
Loin du glamour des plateaux de cinéma, elle privilégie les pièces de théâtre engagées et les projets humains. En 2021, elle publiait aussi un livre touchant, « La beauté du ciel », où elle raconte avec délicatesse la maternité, la perte et l’amour inconditionnel.
Deux femmes, deux destins liés par la sincérité

Si Romy incarnait la passion et la démesure, Sarah incarne la
douceur et la discrétion. L’une a brillé sous les projecteurs,
l’autre préfère la lumière tamisée de la scène.
Mais toutes deux partagent une même essence : une
sensibilité profonde, un refus du mensonge, et une quête de
vérité.
Plus de quarante ans après la disparition de Romy, son souvenir continue d’émouvoir. Et à travers le regard calme de sa fille, on retrouve un éclat de cette flamme, différente mais tout aussi authentique.
Romy Schneider reste une légende, Sarah Biasini en est
la continuité apaisée.
Deux femmes unies par le sang, la passion… et l’art d’émouvoir sans
artifice.


