Hydro-Québec demande une nouvelle hausse des tarifs, pendant que le gouvernement autorise une augmentation des rémunérations des dirigeants
Alors qu’Hydro‑Québec vient de demander une nouvelle augmentation des tarifs d’électricité — une hausse qui suscite déjà des inquiétudes chez les consommateurs résidentiels — le gouvernement Legault a simultanément autorisé une révision à la hausse de la rémunération de ses dirigeants. C’est ce que révèle un article publié aujourd’hui par Radio-Canada.
Par un décret publié dans la Gazette officielle, le gouvernement du Québec a donné son feu vert à la mise en place d’une nouvelle politique de rémunération incitative pour Hydro-Québec.
Selon le porte-parole d’Hydro-Québec, Maxence Huard-Lefebvre, la rémunération des hauts dirigeants de la société d’État se situe actuellement sous la médiane observée dans des entreprises comparables. La nouvelle politique vise à replacer leur salaire dans cette moyenne.
Le conseil d’administration estime que les pratiques actuelles de rémunération de la haute direction ne sont pas adéquates ni adaptées pour relever les défis qui se présentent. Cette révision a donc pour objectif de mieux aligner la structure salariale sur les standards du marché tout en permettant à l’organisation de demeurer compétitive.
Une rémunération révisée à la hausse
Claudine Bouchard, nouvelle PDG d’Hydro-Québec, pourrait désormais toucher une rémunération potentielle atteignant 988 500 $. Son salaire de base est fixé à 659 000 $, auquel pourrait s’ajouter une prime représentant jusqu’à 50 % de cette somme. Cette révision représente une augmentation de 11,7 % par rapport à la rémunération qu’elle percevait auparavant comme responsable des opérations.
L’an dernier, les incitatifs versés à la haute direction pouvaient atteindre 27 % du salaire de base. À titre d’exemple, le vice-président aux stratégies et finances, Maxime Aucoin, avait perçu 1,3 M $, tandis que le cadre le moins payé de la direction avait reçu 261 589 $.
