Le gouvernement Legault dans la tourmente après une facture salée
La Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) doit injecter 39,1 millions de dollars supplémentaires dans le projet numérique SAAQclic, dont la facture totale dépasse déjà les 600 millions de dollars. Ce dépassement de coûts souligne les défis financiers auxquels le projet est confronté, suscitant des préoccupations sur la gestion et l’efficacité de cette initiative numérique majeure.
Le journal Le Soleil a révélé des informations concernant le projet numérique SAAQclic, confirmées ensuite par Radio-Canada. Selon la porte-parole Geneviève Perron, les 39,1 millions de dollars supplémentaires seront investis pour renforcer les services en technologie de l’information, former les équipes, et couvrir les droits de licence nécessaires à la mise en œuvre du projet. Ces fonds viennent s’ajouter à une facture déjà considérable, dépassant les 600 millions de dollars.
La porte-parole a précisé que cette somme servira également à financer des activités pour lesquelles la SAAQ ne possède pas l’expertise interne. Cela inclut des interventions spécialisées nécessaires à la réussite du projet numérique SAAQclic, qui nécessite des compétences externes pour être mené à bien.
39 M$ supplémentaires pour SAAQclic https://t.co/JmOCj99AJE
— Radio-Canada Info (@RadioCanadaInfo) August 7, 2024
La vice-première ministre et ministre des Transports, Geneviève Guilbault, a défendu l’ajout de cette somme en reconnaissant qu’il est «dérangeant» de devoir payer de tels coûts. Elle a expliqué que, bien que ces dépenses soient inconfortables, elles sont nécessaires pour garantir que la SAAQ dispose des ressources humaines et technologiques indispensables pour fournir un service adéquat aux citoyens. Sans ces investissements, de nombreuses personnes pourraient légitimement se plaindre de ne pas recevoir le service attendu.
Selon Justin Lawarée, professeur adjoint à l’ÉNAP, il est surprenant de constater à quel point la SAAQ doit recourir au secteur privé pour mener à bien son projet numérique. Il souligne que l’appel à des ressources externes pour combler le manque de compétences internes met en évidence un désavantage majeur des organisations publiques par rapport aux privées, qui sont mieux équipées pour gérer ce type de projet en interne.