Alors que le Québec s’apprête à changer d’heure dans la nuit du 2 au 3 novembre prochain, le gouvernement Legault réfléchit sérieusement à abolir cette pratique qui semble de plus en plus contestée par la population, selon un rapport de Radio-Canada.
Le changement d’heure, instauré pour des raisons historiques, est aujourd’hui remis en question pour ses effets sur la santé et le quotidien des citoyens. Cette initiative pourrait marquer la fin d’une tradition jugée obsolète par bon nombre de Québécois, ouvrant la voie à une adoption permanente de l’heure actuelle tout au long de l’année.
D’après les informations rapportées par la société d’État, Simon Jolin-Barrette, ministre de la Justice, annoncera ce mardi que la possibilité de mettre un terme au changement d’heure au Québec sera officiellement analysée. Cette démarche fait suite aux débats de plus en plus présents sur l’utilité et les conséquences de cette pratique.
Sur le site web du gouvernement du Québec, on peut lire que « le Québec fait partie des quelque 70 sociétés qui, deux fois par année, changent d’heure ». Ce processus, instauré depuis des décennies, pourrait bientôt être réévalué en fonction des répercussions sur la santé publique et la qualité de vie des citoyens.
Cependant, le changement d’heure ne fait pas l’unanimité et plusieurs estiment que cette pratique est devenue obsolète, en particulier en raison des impacts négatifs sur la santé physique et mentale.
« Le changement d’heure n’apporte aucun avantage d’un point de vue médical, que ce soit pour la santé mentale ou physique. En fait, cela crée des déséquilibres dans les deux cas », a déclaré le Dr Roger Godbout, directeur du Laboratoire de recherche sur le sommeil à l’Université de Montréal, dans une entrevue avec Radio-Canada. Selon lui, cette perturbation biannuelle affecte le sommeil et peut entraîner des problèmes à long terme, d’où l’importance de réévaluer cette tradition.
« Ce qu’il y a de mieux pour le corps, c’est de maintenir l’heure normale. Il est essentiel d’aligner la période de lumière avec le moment où le soleil est à son point le plus haut, soit à midi. Répartir la lumière de façon équilibrée avant et après midi permet au corps et au cerveau de bénéficier pleinement de la lumière du matin, ce qui est crucial pour notre bien-être », a précisé le Dr Roger Godbout.
L’annonce imminente de Simon Jolin-Barrette sur cette question délicate suscite déjà une grande attention, car elle pourrait marquer un tournant pour bon nombre de Québécois qui souhaitent en finir avec le changement d’heure.
Source: Radio Canada
