Le gouvernement Legault a annoncé un projet pilote d’assouplissement des horaires d’ouverture des commerces le week-end, une mesure qui pourrait rapidement faire des émules.
Dès la fin de l’été, les commerces de Laval, Gatineau et Saint-Georges-de-Beauce pourront rester ouverts jusqu’à 20 h les samedis et dimanches, au lieu de fermer à 17 h : un projet pilote de 12 mois, potentiellement reconductible et étendable à tout le Québec selon son succès.
Un vent de liberté pour le commerce
local
Avec cette initiative, le gouvernement Legault entend adapter les
heures d’ouverture à la vie de chaque région. Pour Christopher
Skeete, ministre délégué à l’Économie, l’horaire actuel, trop
rigide, ne correspond plus aux habitudes d’aujourd’hui : « Nous
sommes la seule juridiction nord-américaine à fonctionner ainsi »,
a-t-il souligné sur LCN.
Cette marge de manœuvre supplémentaire devrait permettre aux commerçants de profiter pleinement de l’affluence estivale en soirée, stimulant ainsi leur chiffre d’affaires et répondant mieux aux besoins des clients.
Trois villes ont été retenues pour représenter des contextes divers : Laval, pour son milieu urbain ; Saint-Georges, pour son caractère rural ; et Gatineau, tout près de l’Ontario où les commerces bénéficient d’horaires plus flexibles, en raison de son statut de ville frontalière. De plus, la ville de Québec permettra aux boutiques érotiques de rester ouvertes jusqu’à 23 h, à l’instar des disquaires et des librairies.
Aujourd’hui, j’annonce la mise en place de trois projets pilotes pour tester l’allongement des heures d’ouverture de certains établissements commerciaux.
– L’objectif est d’évaluer l’impact de cette mesure sur les travailleurs, les consommateurs et la compétitivité du commerce…
— 𝘾𝙝𝙧𝙞𝙨𝙩𝙤𝙥𝙝𝙚𝙧𝙎𝙠𝙚𝙚𝙩𝙚 (@Cskeete) July 2, 2025
Le projet repose sur le volontariat. Selon le ministre délégué à l’Économie, Christopher Skeete, les grandes enseignes comme Costco ou Walmart ne profiteront pas de cette latitude pour allonger à l’excès leurs plages d’ouverture : « On constate que même lorsqu’ils ont le droit d’ouvrir 24 h/24, même dans leurs pires cauchemars syndicaux, ils ne le font pas », a-t-il souligné.
Du côté du Conseil canadien du commerce de détail, on applaudit l’initiative. « Le bijoutier réalise toujours un petit plus de ventes le week-end par rapport au lundi matin », a précisé Michel Rochette, président de la section québécoise.
Pourtant, cette souplesse ne fait pas l’unanimité. Plusieurs syndicats s’inquiètent de ses répercussions sur les jeunes travailleurs, notamment en matière de conciliation travail-études. Le ministre Skeete a néanmoins rejeté ces préoccupations, rappelant qu’il a lui-même travaillé à cet âge et soulignant que de nombreux étudiants peinent actuellement à décrocher un emploi.
