Le Ketchup québécois fait faillite

Le ketchup québécois connaît un déclin financier
L’entreprise québécoise de ketchup, célèbre pour sa production locale et ses ingrédients de qualité, a annoncé sa faillite, marquant un tournant désastreux pour l’industrie alimentaire locale.
Fondée par Simon-Pierre Murdock dans la région du Saguenay, la société QuetchupT s’était donnée pour mission de rivaliser avec des géants comme Heinz en mettant en avant des produits locaux et des recettes distinctives incorporant du miel, de l’ail, de l’oignon et des tomates Roma du Québec.
Malheureusement, malgré un démarrage prometteur et un engagement pour la valorisation des produits du terroir, QuetchupT n’a pas résisté à la pression économique et à la concurrence féroce du marché, plongeant ainsi dans une situation financière « intenable ».
La faillite a entraîné une perte de près de 6,6 millions de dollars, dont environ 2 millions de fonds publics.
Investissement Québec et Fondaction, qui avaient respectivement investi 290 734 $ et 1,5 million de dollars dans l’entreprise, figurent parmi les créanciers prioritaires dans cette liquidation.
Cette annonce a également eu des répercussions sur l’emploi, avec environ 20 personnes perdant leur travail à la suite de cette fermeture.
Le fondateur de l’entreprise n’a pas manqué de pointer du doigt les politiques gouvernementales, critiquant notamment une subvention de 2 millions de dollars accordée par le gouvernement Legault à Kraft Heinz pour l’achat de tomates aux États-Unis, alors que QuetchupT s’efforçait de soutenir l’agriculture locale.
La fermeture de QuetchupT soulève des questions sur le soutien aux entreprises québécoises et la compétitivité face aux importations américaines.
Elle met en lumière les difficultés rencontrées par les petites entreprises dans un secteur dominé par de grands acteurs internationaux, et remet en cause l’efficacité des mesures de soutien à l’industrie locale dans un contexte de mondialisation croissante.