Tribune Tendance
En cours de lecture
Le testament du Pape François bouleverse les traditions du Vatican
Tribune Tendance
Tribune Tendance

Le testament du Pape François bouleverse les traditions du Vatican

Avatar photo
papeppp 1 e1746209694394 Le testament du Pape François bouleverse les traditions du Vatican

Ce lundi de Pâques restera à jamais inscrit dans les annales comme le jour où Jorge Mario Bergoglio, devenu le pape François, s’est éteint. À l’âge de 88 ans, terrassé par un accident vasculaire cérébral, il a quitté ce monde au cœur du Vatican, entouré des membres de sa maison pontificale.

Jusqu’au bout, il est resté fidèle à sa vision humble et profondément humaine du rôle pontifical. Il n’a jamais cessé d’être le pasteur au service de son peuple, refusant les oripeaux du pouvoir pour marcher aux côtés des plus simples, des plus vulnérables. Ce dernier souffle marque la fin d’un pontificat empreint de compassion, de simplicité et d’écoute — un héritage spirituel fort, laissé au monde entier.

Le 29 juin 2022, dans le silence feutré d’un Vatican baigné de lumière, François rédigeait son testament. Plus qu’un simple document, il s’apparente à une prière discrète, comme soufflée entre les pierres séculaires d’une ancienne église romaine.

Ni titres, ni triomphes, ni allusions au pouvoir n’y figurent. Seulement un souhait simple, profond : celui de son dernier repos.

Contre toute attente, le pape François a exprimé le désir de ne pas être inhumé dans la majestueuse basilique Saint-Pierre, là où reposent la plupart des souverains pontifes. Fidèle à son parcours de modestie et de foi, il a préféré la basilique Santa Maria Maggiore — un lieu de recueillement, intime et symbolique, dédié à la Vierge, au cœur de Rome. Un ultime geste d’amour pour Marie, celle qu’il appelait souvent « la Mère de l’Église ».

Capture decran le 2025 05 02 a 14.04.54 Le testament du Pape François bouleverse les traditions du Vatican

Durant tout son pontificat, le pape François n’a jamais cessé de revenir à ce lieu qui lui était si cher : la basilique Santa Maria Maggiore. Là, devant l’icône de la Salus Populi Romani, il venait prier en silence. Avant chaque mission, chaque voyage apostolique, il confiait à la Vierge ses doutes, ses intentions, ses élans de foi. Et à son retour, il y revenait, le cœur plein de gratitude.

Ce dialogue intime, presque filial, avec Marie donne tout son sens à son ultime souhait : que sa dépouille repose en ce sanctuaire, loin des fastes solennels de la basilique Saint-Pierre. Pour lui, le dernier voyage devait se faire dans la discrétion, dans la prière, dans la tendresse d’un lieu habité par le sacré.

Son tombeau, à son image, sera d’une simplicité désarmante. Une dalle nue, une seule inscription : Franciscus

Capture decran le 2025 05 02 a 14.12.35 Le testament du Pape François bouleverse les traditions du Vatican

Comme un vieux banc de pierre où se sont posées tant d’âmes en quête de paix, sa sépulture portera la trace d’un homme de foi qui a préféré l’essentiel à l’apparat, la présence au pouvoir, l’humilité à l’hommage.

Une cérémonie sobre, fidèle à son esprit

Jusqu’au bout, le pape François aura incarné l’humilité et la simplicité. Dans les moindres détails, il avait tout prévu, y compris le financement de ses propres funérailles — un geste fort, destiné à ne pas alourdir les finances de l’Église qu’il a tant aimée et servie.

Il a confié l’organisation de la cérémonie à Mgr Rolandas Makrickas, un proche collaborateur, en lui laissant des consignes précises : pas de faste, pas de solennité excessive. Seulement le recueillement, la prière, le silence — en cohérence avec ce qu’il a toujours été.

Dans son testament, il prend soin d’adresser un dernier mot à celles et ceux qui l’ont accompagné par leur affection, leur fidélité, leurs prières. À chacun, il offre un geste simple mais puissant de gratitude, comme une main posée sur l’épaule, discrète et réconfortante.

Et puis, dans un ultime souffle d’offrande, il confie ses douleurs, ses faiblesses, ses dernières souffrances… pour un seul but : la paix dans le monde. L’unité entre les peuples. Comme une bougie fragile mais tenace, allumée dans le silence d’une cathédrale endormie, il transforme sa fin de vie en un acte d’amour universel.

Un héritage spirituel intemporel

À travers son testament, François ne laisse pas une liste de volontés, mais une trace vivante de ce qu’il a incarné : un homme de foi, un serviteur du peuple, un pont entre les âmes. Plus qu’un pape, il fut un témoin. Et son message, murmuré jusqu’au bout avec douceur et force, continuera d’éclairer bien au-delà des murs du Vatican.

Défiler vers le haut