Le vrai visage du « sosie raté d’Angelina Jolie » : ce que Sahar Tabar a révélé au monde

Depuis plusieurs années, une série de photos a fait le tour du web, déchaînant les passions et attirant l’attention des médias internationaux. On y voyait une jeune iranienne, au visage anguleux, au teint cadavérique et aux traits exagérés, que l’on présentait comme une fan obsessionnelle d’Angelina Jolie. Selon les rumeurs, elle aurait subi jusqu’à 50 opérations chirurgicales pour tenter de ressembler à son idole hollywoodienne. Mais derrière ce récit sensationnel se cache une toute autre réalité.
Aujourd’hui, Sahar Tabar – de son vrai nom Fatemeh Khishvand – a pris la parole et décidé de raconter sa version de l’histoire, brisant les fantasmes et les exagérations. Et ce qu’elle a révélé est loin de ce que beaucoup imaginaient.
Un buzz mondial construit sur une illusion
Tout a commencé quand un site belge a présenté ses photos comme la preuve d’une transformation radicale : une adolescente « prête à tout » pour ressembler à Angelina Jolie. Les images étaient reprises par des milliers de sites et de comptes sociaux, chacun y allant de son commentaire. Certains internautes s’amusaient à la comparer à la fiancée cadavérique du film Les Noces funèbres de Tim Burton, d’autres s’indignaient de ce qu’ils pensaient être un « cas extrême de chirurgie plastique ».

Mais très vite, un doute a surgi : et si tout cela n’était qu’une mise en scène ?
La vérité derrière les photos : Photoshop et maquillage
Dans une interview relayée par le site russe Sputnik, Sahar Tabar a mis les choses au clair. Non, elle ne ressemble pas vraiment à ces clichés monstrueux. Non, elle n’a pas subi 50 interventions chirurgicales. En réalité, ses photos étaient le résultat d’un mélange de maquillage poussé à l’extrême et de retouches numériques.
« Chaque fois que je publie une photo, j’essaie de peindre mon visage de manière encore plus étrange. C’est une forme d’expression artistique. Mes abonnés savent bien que ce n’est pas mon vrai visage », a-t-elle expliqué.
Autrement dit, ce qui avait été perçu comme une métamorphose chirurgicale était avant tout un jeu créatif, une manière de provoquer, d’attirer l’attention et d’explorer les limites du grotesque.
Oui, elle a eu recours à la chirurgie… mais pas comme on le croit
Sahar Tabar ne cache pas pour autant avoir subi certaines interventions esthétiques. Elle admet s’être fait refaire le nez, avoir modifié la forme de sa bouche et avoir eu recours à une liposuccion. Mais loin du scénario exagéré relayé par certains médias, elle rappelle que ces pratiques sont courantes en Iran, où la chirurgie esthétique est de plus en plus répandue.

« Je ne vois rien de mal à ça. Beaucoup de gens font la même chose. Ici, à Téhéran, une opération coûte environ 10 millions de rials (soit environ 240 €). C’est presque banal. »
Ses parents, au départ opposés à ces changements dans un pays conservateur, ont fini par accepter et soutenir leur fille après coup.
Angelina Jolie ? Une ressemblance involontaire
Contrairement à ce qu’affirmaient les gros titres, Sahar Tabar n’a jamais cherché à imiter Angelina Jolie. Elle nie fermement cette intention :
« Je ne pensais pas du tout à elle. Je ne cherchais pas à lui ressembler, ni même au personnage des Noces funèbres. Oui, je vois la comparaison, mais je suis ma propre muse. »
Ainsi, ce qui avait été présenté comme une obsession maladive pour une star hollywoodienne n’était qu’un malentendu amplifié par internet.

Le poids de la polémique et le regard des autres
Les critiques à son encontre ont été virulentes. Certains l’ont accusée d’être « folle », d’autres de promouvoir une image malsaine de la beauté. On a même affirmé qu’elle s’était imposé un régime extrême pour descendre à 49 kilos. Là encore, Sahar a tenu à corriger :
« Oui, j’ai perdu du poids. Mais pas trente ou quarante kilos comme on le dit. Seulement cinq ou sept. Aujourd’hui, je pèse 54 kilos. »
Face aux jugements, elle affirme vouloir rester fidèle à elle-même et à ses valeurs. « La seule chose qui compte pour moi, c’est l’approbation de ma famille et de Dieu. Les critiques des autres ne m’atteignent plus. »
Une histoire révélatrice de notre époque
L’histoire de Sahar Tabar est symptomatique de notre ère numérique. Un cliché exagéré, un titre sensationnaliste, et en quelques heures, une adolescente iranienne devient la cible d’une curiosité mondiale. Internet adore les caricatures, et son image transformée par Photoshop est devenue un symbole viral, au point d’éclipser sa véritable identité.

En réalité, elle n’était ni un « monstre », ni une « fanatique d’Angelina Jolie ». Elle était une jeune femme qui expérimentait avec son image, mélangeant art, provocation et humour noir.
Conclusion : au-delà du buzz, une leçon sur le regard des autres
Aujourd’hui, Sahar Tabar rappelle une vérité simple : les apparences sur internet sont souvent trompeuses. Derrière ce qui semble être une transformation radicale, il peut y avoir du maquillage, des filtres, et une bonne dose de mise en scène.
Son histoire met aussi en lumière un sujet universel : la pression sociale, la quête d’identité et la manière dont chacun cherche à se définir face au regard des autres. Mais pour elle, le plus important reste ailleurs : la liberté de créer, d’expérimenter, et de rester soi-même malgré les critiques.
👉 Et vous, que pensez-vous de cette histoire ? Est-ce une simple excentricité artistique ou un exemple frappant des dérives de l’obsession médiatique ?