Le duel entre le Canadien de Montréal et les Devils du New Jersey, disputé hier soir à Newark, a tenu les partisans en haleine. Après avoir dominé pendant une bonne partie du match, le CH a vu son avance s’envoler en troisième période, avant de s’incliner 4 à 3 en prolongation.
Si la défaite a été cruelle,
elle l’a été encore plus pour le gardien Jakub Dobes, qui subissait
son premier revers de la saison. Ému après la rencontre, il a
déclaré :
« On a assez bien joué pour
gagner. Juste pas assez de mon côté. Ça fait mal. »
Mais ce n’est pas seulement la défaite qui fait jaser aujourd’hui. Une autre histoire retient l’attention : l’utilisation surprenante d’Ivan Demidov.
Un joueur talentueux… mais peu utilisé
Âgé de seulement 18 ans, Ivan Demidov est considéré comme l’un des meilleurs espoirs du Canadien. Il joue avec intelligence, énergie et constance, sans tricher défensivement. Pourtant, lors du match d’hier, il n’a passé que 10 minutes et 27 secondes sur la glace, un temps très faible pour un joueur de son calibre.
Il fait ainsi partie des cinq attaquants les moins utilisés du match, juste au-dessus de Zack Bolduc.
Ce choix a rapidement soulevé des questions. Pourquoi Demidov joue-t-il aussi peu, alors qu’il est l’un des attaquants les plus dangereux du club?
Une blessure? Une décision de l’entraîneur?
Il est vrai que Demidov a brièvement quitté le match hier pour se rendre au vestiaire, avant de revenir au jeu. Ce n’est pas nouveau : il traîne une blessure depuis quelque temps. Mais est-ce pour cette raison qu’il a été limité à une dizaine de minutes? Rien n’a été confirmé.
Certains avancent que Martin St-Louis voulait peut-être lui envoyer un message, mais là encore, ce n’est que spéculation.
Un commentaire en ligne résume
bien le malaise :
« C’est inacceptable. Un
joueur que vous avez recruté à l’aveuglette, qui pourrait même ne
pas finir la saison à Montréal, joue plus que votre joueur vedette.
Réfléchissez-y bien. »
La décision de donner plus de temps de jeu à Joe Veleno qu’à Demidov fait d’autant plus réagir que Veleno, lui, n’est peut-être que de passage.
Le problème plus profond : comment l’utiliser?
Plusieurs observateurs notent que Demidov est souvent mal entouré sur la glace. Il crée des occasions, mais n’a pas toujours les bons coéquipiers pour les compléter. Il semble freiné, plutôt que soutenu.
Selon eux, il mérite non seulement plus de minutes, mais aussi un rôle plus offensif à cinq contre cinq. Son potentiel est clair, mais pour qu’il explose, il faut lui donner les bonnes conditions.
Et maintenant? Une inquiétude qui s’installe
Au final, le pire n’est pas confirmé, mais les doutes, eux, se renforcent. Que ce soit à cause de sa blessure ou d’un choix de l’entraîneur, le résultat est le même : Demidov n’a pas le temps de glace qu’un joueur de son talent devrait avoir.
Et c’est ce flou qui inquiète.
Le Canadien devra bientôt clarifier la situation, car Ivan Demidov n’est pas un joueur comme les autres. Il représente une part importante de l’avenir du club — un avenir qu’on ne peut pas se permettre de gérer à l’aveugle.
