À l’occasion du 20ᵉ anniversaire du magazine La Semaine, un moment marquant ressurgit avec intensité : la dernière entrevue de Johanne Fontaine, comédienne et conférencière inspirante, disparue en octobre 2018.
Atteinte d’un cancer du côlon incurable diagnostiqué en 2010, Johanne Fontaine avait choisi de partager avec une authenticité rare son chemin vers la fin de vie. Fatiguée et affaiblie, mais toujours lumineuse, elle avait livré ce message puissant :
« Peu importe ce qui nous arrive – le cancer ou autre chose –, il faut rester serein. Dans mon vocabulaire à moi, la sérénité est ce qui compte le plus, quoiqu’il arrive. On meurt une fois. Qu’est-ce que je peux y faire ? »
Alors que son énergie la quittait, elle expliquait ressentir une forme de douceur :
« Je suis dans la douceur et la tendresse. C’est ce que je ressens. »
Pour elle, la mort n’était pas une peur mais un passage :
« Il y a une paix qui s’est installée en moi. Je suis dans le lâcher-prise que j’ai toujours professé. Présentement, on est davantage dans un processus d’enlever la douleur, de faire en sorte que je souffre le moins possible. »
Si Johanne acceptait son destin avec sérénité, elle savait que son conjoint Pierre Duchaine et son fils Raphaël vivaient cette étape beaucoup plus difficilement.
Interrogée sur la trace qu’elle souhaitait laisser, elle avait répondu avec simplicité et humilité :
« J’aimerais qu’on se souvienne de ma grande joie de vivre. De mon dynamisme, de mon enthousiasme et de mon authenticité. Je pense que j’ai bien vécu. J’ai fait ce que j’ai pu, vraiment. »
Johanne Fontaine s’est éteinte le 11 octobre 2018, chez elle, entourée de ses proches. Elle avait 63 ans.
✨ Ses derniers mots résonnent encore aujourd’hui comme un hymne à la vie, à la paix intérieure et à l’authenticité.
