De plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer une tendance alarmante : la droite trumpiste semble multiplier les attaques à l’encontre des personnes handicapées. Ce phénomène, qui s’inscrit dans un climat politique polarisé et souvent agressif, inquiète autant les défenseurs des droits humains que les spécialistes des questions sociales.
Christian Généreux, auteur d’un mémoire de maîtrise en sciences politiques portant sur la condition des personnes en situation de handicap aux États-Unis, se joint à un nombre croissant d’analystes qui s’alarment de l’évolution actuelle du discours politique. Selon lui, une tendance troublante se dessine au sein de la droite trumpiste, où les enjeux liés au handicap sont de plus en plus ignorés, minimisés, voire instrumentalisés à des fins idéologiques.
REPORTER: There are more 150k disabled Americans working today. POTUS talked about hiring the best and the brightest. Does he believe disabled people have a place working in the federal govt?
LEAVITT: The president has made it clear that this is a common sense solution. pic.twitter.com/e3JNb2qfz1
— Aaron Rupar (@atrupar) January 31, 2025
Lors d’une entrevue accordée à TVA Nouvelles, M. Christian Généreux a tiré la sonnette d’alarme : selon lui, l’administration Trump ainsi que plusieurs de ses partisans s’en prennent de plus en plus ouvertement aux droits des personnes handicapées. Cette tendance, observe-t-il, ne montre aucun signe de ralentissement — au contraire, elle semble s’intensifier.
FOX NEWS: The Department of Education is tasked with protecting disabled students across America. How are you going defend this?
SEN. JIM BANKS: I think it’s simple. That will be done at the state level. pic.twitter.com/qTm7hlZPTq
— Aaron Rupar (@atrupar) March 12, 2025
En mai 2024, Darren Beattie, sous-secrétaire aux affaires publiques, a suscité l’indignation en publiant sur la plateforme X (anciennement Twitter) une déclaration jugée profondément élitiste et discriminatoire. Dans ce message, il affirmait que « les humains de haute qualité subventionnent la fertilité d’humains de moindre qualité », une formule qui a immédiatement provoqué un tollé dans les milieux politiques, sociaux et scientifiques.
Pour plusieurs observateurs, ces propos ne sont pas de simples dérapages isolés, mais s’inscrivent dans une rhétorique de plus en plus décomplexée au sein de la droite trumpiste, qui n’hésite plus à reprendre des idées eugénistes sous couvert de préoccupations économiques ou démographiques. Une telle déclaration, selon plusieurs analystes, révèle une vision hiérarchisée de la société, où certaines vies seraient implicitement jugées moins dignes que d’autres.
Des défenseurs des droits humains et des personnes en situation de handicap ont rapidement réagi, dénonçant des propos qui banalisent la stigmatisation et les discriminations. Cette prise de parole de Beattie vient ainsi renforcer les inquiétudes autour d’un climat politique où les discours déshumanisants trouvent de plus en plus d’échos au plus haut niveau de l’État.
