Quand on pense à Martin St-Louis, on l’imagine facilement à l’aise derrière le banc du Canadien, avec l’intensité d’un homme qui connaît bien le hockey. Mais, ce que peu de gens savent, c’est que pendant une bonne partie de sa vie, l’idée même de vivre à Montréal lui faisait peur. Et cette peur venait de quelqu’un de très important pour lui : sa mère.
C’est sur le plateau de Salut Bonjour, dans une entrevue enregistrée à l’avance et diffusée le jeudi 16 octobre, que Martin St-Louis s’est ouvert à cœur ouvert avec l’animatrice Ève-Marie Lortie. Ce moment a permis au public de découvrir une facette plus intime de l’entraîneur-chef du CH, lui qui entame sa quatrième saison avec l’équipe.
Originaire de Laval, St-Louis a raconté qu’il a grandi avec l’idée que Montréal était un endroit à éviter. Une idée bien ancrée par sa mère, aujourd’hui décédée, qui semblait vouloir le protéger à tout prix.
« C’est comique… parce qu’honnêtement, je découvre Montréal, et je vais te dire pourquoi. Ma mère m’avait convaincu, quand j’étais jeune, que Montréal c’était dangereux : « Tu ne veux pas aller là! » Moi, je restais à Laval… et elle me disait : « Va pas à Montréal, c’est dangereux (…) Elle m’a donné peur de toutes les villes » », a-t-il expliqué.
Il se souvenait avoir alors 16 ou 17 ans, l’âge où les sorties entre amis commencent à se multiplier. Mais ces escapades urbaines, il ne les a jamais vraiment connues à l’adolescence. Sa mère avait réussi à lui faire craindre non seulement Montréal, mais aussi toutes les grandes villes. Avec du recul, St-Louis reconnaît que cela lui a probablement évité bien des distractions.
« Je suis un gars de banlieue. Les villes me faisaient peur […], mais je commence à explorer Montréal. Je vais souper [au restaurant], je marche beaucoup, je ne reste pas loin de la rue Sainte-Catherine. Et j’ai réalisé que ce n’est pas si dangereux que ça », a-t-il ajouté avec un sourire.
Aujourd’hui, les choses ont bien changé. Même s’il avoue découvrir Montréal sur le tard, Martin St-Louis y prend plaisir et s’y sent de plus en plus chez lui. Il dit aussi qu’il se fait souvent reconnaître dans la rue, un signe clair que les partisans l’ont bien adopté.
Mais ce n’est pas la seule révélation marquante de cette entrevue. L’homme de hockey a également abordé un sujet beaucoup plus personnel : sa famille. En particulier, la relation à distance qu’il vit avec sa femme et ses enfants, restés aux États-Unis depuis qu’il a accepté le poste d’entraîneur du Canadien.
« En acceptant de devenir l’entraîneur-chef des Canadiens de Montréal, Martin St-Louis a réalisé un important sacrifice : celui de laisser la famille derrière aux États-Unis. » – TVA Sports
Malgré la distance, il affirme que c’est un choix de famille, entièrement soutenu par ses fils.
« Si je demandais à chacun d’eux : « aimerais-tu que je reste à la maison ou que j’aille coacher les Canadiens ? », ils voudraient tous que je coache », a-t-il confié.
Mais un grand changement se profile à l’horizon. Un moment qu’il attend avec impatience et qui pourrait transformer son quotidien à Montréal.
C’est là que Martin St-Louis a annoncé une nouvelle qui, bien qu’attendue depuis longtemps, apporte une touche émotive à son parcours montréalais.
« Là, il reste une année. C’est la dernière année de mon plus jeune à l’école secondaire. L’année prochaine, elle va pouvoir me suivre », a-t-il déclaré à propos de sa femme Heather.
Oui, vous avez bien lu : dès l’an prochain, sa conjointe pourra enfin le rejoindre à Montréal. Une annonce qui a de quoi réchauffer le cœur des partisans autant que celui de l’entraîneur. Après des années à jongler entre passion professionnelle et engagement familial, cette réunion prochaine marque un tournant important dans sa vie personnelle.
Entre une équipe du Canadien qui montre de belles promesses en ce début de saison et une vie de couple qui s’apprête à retrouver sa pleine unité, Martin St-Louis semble bien parti pour vivre ses plus belles années… à Montréal, cette ville qu’il a tant redoutée jadis, et qu’il apprend aujourd’hui à aimer pleinement.
Sources : page de Martin St-Louis et Le Journal de Montréal
