Meurtre de Lola, 12 ans : le récit glaçant de l’homme qui a passé 4 heures avec Dahbia Benkired et le corps de la victime

Au troisième jour du procès de Dahbia Benkired, accusée du meurtre de la jeune Lola Daviet, un témoin clé, Rachid N., a livré un témoignage d’une intensité glaçante. Devant la cour d’assises de Paris, il a raconté les quatre heures qu’il a passées en compagnie de l’accusée, sans savoir – affirme-t-il – qu’il transportait dans son véhicule la malle contenant le corps sans vie de l’enfant.
Le 17 octobre 2025, s’est ouvert à Paris le procès de Dahbia Benkired, trois ans après le meurtre atroce de Lola Daviet, 12 ans. La fillette avait été retrouvée sans vie dans une malle, au sous-sol de l’immeuble où vivaient ses parents, gardiens d’immeuble rue Manin, dans le 19ᵉ arrondissement.
Depuis l’ouverture du procès, les témoignages se succèdent, et celui de Rachid N., un ami de l’accusée, a particulièrement marqué la salle.
Appelé à la barre le 20 octobre 2025, Rachid N., quadragénaire originaire d’Asnières-sur-Seine, revient sur les événements du 14 octobre 2022.
Il explique avoir reçu un appel de Dahbia Benkired, alors sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français. Elle lui aurait demandé de l’héberger, prétextant une dispute avec sa sœur.
“Je n’y voyais pas d’inconvénient”, déclare-t-il. Les deux s’étaient rencontrés quelques années plus tôt dans un café où elle travaillait. Mais l’homme admet, sans détour : “J’avais envie de me la taper.” Des propos crus, qui choquent l’audience et jettent une lumière sordide sur leurs rapports.
Selon son témoignage, il s’est rendu rue Manin pour aider Dahbia Benkired à charger une malle dans son coffre. Il ignorait, selon lui, que le corps de Lola s’y trouvait déjà. “C’est vrai qu’elle paraissait lourde, mais je ne me suis pas posé de questions”, dit-il, mal à l’aise face aux magistrats.
Le président souligne que la malle pesait environ 55 kilos, soit le poids exact de la fillette. Les heures qui suivent, Rachid N. les passe avec Dahbia Benkired dans son appartement, inconscient – ou feignant de l’être – de l’horreur qu’il côtoie.
Mis en examen à l’époque pour “recel de cadavre”, Rachid N. avait finalement bénéficié d’un non-lieu. Mais son témoignage, empreint d’ambiguïtés, laisse planer de nombreuses questions : pouvait-il vraiment ignorer ce que contenait la malle ? Pourquoi n’a-t-il rien remarqué, malgré l’odeur, le poids, ou le comportement étrange de l’accusée ?
Les versions contradictoires de Dahbia Benkired et de son ami continuent d’alimenter le mystère autour de cette affaire d’une cruauté inouïe. Le procès, toujours en cours, devrait tenter de démêler ces zones d’ombre pour enfin faire toute la lumière sur le meurtre de la petite Lola Daviet.





